À l’approche de Noël, Foodwatch dénonce des arnaques courantes en supermarché sur les produits festifs !

À l’approche des fêtes, gare aux arnaques alimentaires. Comme chaque fin d'année, l'association de défense de consommateurs Foodwatch a partagé dans un communiqué le dimanche 8 décembre son enquête sur différents produits vendus en supermarché pendant les fêtes de fin d’année. "Parés de dorures et de paillettes, les produits des fêtes cachent trop souvent du vide, des prix gonflés ou encore des additifs mauvais pour la santé", dénonce l'ONG Foodwatch. Verdict ? De nombreuses “casseroles de Noël”, c'est-à-dire produits trompeurs ou arnaques en tout genre ont été pointées du doigt. Cinq marques notamment sont sorties du lot. Voici lesquelles.

Le premier problème : un marketing souvent trompeur quand on se réfère à la liste des ingrédients. D'après l'association, les industriels “induisent les consommateurs en erreur sur la réelle quantité de produits qu’ils contiennent”. Une situation qui se prouve notamment avec des escargots au chocolat noir “saveur framboise cœur praliné” de la marque Lanvin (Nestlé) qui ne contiennent en réalité …. Aucune trace de framboise, explique l’ONG.

Même combat pour la marque Tipiak et ses bouchées pâtissières qui mettent en avant sur le paquet une “pâte feuilletée dorée et croustillante”. Une appellation qui nous laisse penser que du beurre est utilisé. En réalité, on retrouve non pas du beurre mais de l’huile de palme dans la composition. Un ingrédient considéré comme problématique pour la santé des consommateurs.

Enfin, dernier exemple : le rôti de chapon farci aux morilles et vieil armagnac de Maître Coq. Sur l’emballage, les champignons sont au premier plan, ce qui attire immédiatement l'œil et donne envie. Mais là encore, ils ne sont pourtant que très peu présents dans le produit puisqu’on compte seulement 0,3 % de morilles. "La liste des ingrédients indique la présence d’autres champignons mais on en ignore la quantité, à savoir bolets jaunes, cèpes, pleurotes, mousserons", souligne Foodwatch. Dans les colonnes du Parisien, la marque a tenu à répondre à l’accusation en affirmant : "Nous indiquons clairement la dénomination légale en facing (le devant de l’emballage) soit sur le paquet”.

Suite à cette enquête, l’ONG affirme que les ingrédients de beaucoup de produits “ne sont pas si nets” malgré un bon marketing avec des appellations tentantes telles que : "saveurs d'antan, recettes régionales et spécialités culinaires". "On retrouve trop souvent de l'huile de palme dans les produits de fête pour remplacer le beurre dans la préparation des chocolats, feuilletés apéritifs et autres gâteaux de Noël", déplore l’association.

Lors des fêtes de fin d’année, le foie gras est un produit phare, mais attention à bien le choisir pour ne pas avoir de mauvaises surprises. En effet, Foodwatch a également pointé la présence de nitrites “présentant un danger pour la santé” dans un “bloc de foie gras de canard 'Gastronomique' au Sauternes de Maison Montfort" qui contenait "du nitrite de sodium (E250)", ce qui n'est pas le cas dans son "foie gras 'Authentique'". Aujourd'hui, un lien a été confirmé entre sa consommation et l'augmentation du risque de cancer. Le mieux est donc de privilégier un produit qui en est dépourvu : "La marque propose aussi un foie gras sans conservateur, preuve qu’elle sait faire sans !", constate Foodwatch.

La marque Maison Montfort rétorque qu’elle "travaille à la recherche d’alternatives efficaces mais que "le recours au nitrite de sodium se fait au strict minimum afin de garantir la sécurité alimentaire des consommateurs", nous apprennent nos confrères de France Info.

Enfin, certaines marques augmentent également les prix avec les fêtes de certains produits placés à côté des articles de Noël afin “d’inciter des achats réflexes”. Foodwatch le montre, par exemple, avec la hausse du prix des petits pots de crème de vinaigre balsamique de Maison Delpeyrat, placés à côté des foies gras au prix de “4,50 euros pour 60 ml, soit 56,25 euros le litre”. Alors qu’en rayon huiles et vinaigres, ce même produit "à la composition similaire est près de deux fois moins cher au litre. Par ailleurs, mis à côté du foie gras ou du saumon, des petits pots de confiture de figues ou d'oignon, de sel marin ou de citron, coûtent bien plus cher au kilo ou au litre que dans leur rayon habituel".

Le mieux est donc de prendre le temps de lire les étiquettes afin d’analyser les produits. Cela sera beaucoup plus sûr que de se fier uniquement au packaging et à l'emplacement des produits dans votre supermarché notamment en période de fêtes.