
. © Coadic Guirec/Bestimage
Obtenir une étoile Michelin est souvent considéré comme l’accomplissement ultime pour un chef. Pourtant, Juan Arbelaez a fait un choix différent : il préfère une cuisine plus libre, loin de la pression et des exigences du célèbre guide gastronomique. Son objectif ? Créer des lieux vivants, chaleureux, où l’on mange bien sans se soucier des codes. Il explique pourquoi il ne court pas après les étoiles… et pourquoi il espère pour l’instant ne pas en décrocher.
Une approche de la cuisine sans pression
Juan Arbelaez a déjà cuisiné pour des inspecteurs du Guide Michelin, mais sans jamais chercher à décrocher une étoile. Pour lui, la gastronomie ne doit pas être dictée par des codes stricts ni par la pression qui pèse sur les restaurants étoilés. “J’espère ne pas avoir d’étoiles”, confie-t-il, expliquant que cela impose une attente différente aux clients et une rigueur qui ne correspond pas à sa vision de la restauration. Ce qu’il aime avant tout, c’est l’énergie d’un lieu où l’on partage un bon moment, où les discussions fusent et où l’on profite sans contrainte.
Un engagement contre le gaspillage alimentaire
Originaire de Colombie, le chef a été marqué par la précarité alimentaire dans son pays natal. Lorsqu’il a découvert les coulisses de certains restaurants étoilés, il a été choqué par le gaspillage : des filets de poisson jetés, de la chair de crabe non utilisée… Une réalité qu’il refuse d’intégrer dans sa cuisine. Pour lui, chaque ingrédient doit être valorisé, et la cuisine doit rester accessible et respectueuse des produits. “J’ai envie de lieux qui vivent”, résume-t-il, assumant pleinement son choix de s’éloigner du système des étoiles Michelin. S’il ne ferme pas définitivement la porte, ce n’est clairement pas son objectif aujourd’hui.