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Ces produits adorés des français risquent-ils la pénurie à cause de la grippe aviaire ?

Depuis août 2021, de nombreux foyers d’influenza aviaire ont été recensés en Europe, et la France n’est pas épargnée. Du Nord jusqu’au Sud-Ouest en passant par la Bretagne et les Pays de la Loire, beaucoup d’élevages sont touchés. Y a-t-il un risque de grippe aviaire pour l’homme ? Faut-il arrêter de manger du poulet ? Certains produits seront-ils en rupture de stock ? On vous dit tout sur les pénuries possibles à cause de ce virus.

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Ces produits adorés des français risquent-ils la pénurie à cause de la grippe aviaire ?

L'homme peut-il attraper la grippe aviaire en mangeant du poulet ? Adobe

En janvier dernier, on se questionnait déjà sur le fait de se faire arnaquer à l’idée d’acheter des œufs de poules élevées en plein air. Déjà à l’époque, le virus de l’influenza aviaire se propageait, obligeant les éleveurs à mettre en place des mesures sanitaires drastiques. Pour éviter de devoir abattre toutes les volailles et réduire le risque de propagation du virus, le gouvernement avait instauré une « mise à l’abri adaptée des volailles des élevages commerciaux et la claustration ou mise sous filet des basses-cours ».

Et le ministère de l’agriculture de poursuivre sur son site « Depuis le 17 mai 2022, aucun nouveau foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) n’a été détecté en élevage en France et, à ce jour, seuls quelques cas sont confirmés dans la faune sauvage.» Bien que les clusters d’influenza aviaire soient faibles, il est compréhensible que les consommateurs s’inquiètent. Y a-t-il un risque pour la santé des consommateurs à l’idée de manger du canard, du poulet ou des œufs ?

Pas de risque de grippe aviaire pour l'Homme

Quid de la situation de grippe aviaire en France ? Adobestock

Quid de la situation de grippe aviaire en France ? Adobestock

On ne va pas tourner autour du pot : la réponse est non.

« La consommation de viande, foie gras et œufs – et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille – ne présente aucun risque pour l’Homme » rassurait le ministère de l’agriculture sur leur site le 13 juin. C'est pour cela que l'on parle d'influenza aviaire (le virus chez les oiseaux) et non de grippe aviaire (Homme contaminé par le virus).

Pas convaincu ? On vous explique tout en se basant sur des sources fiables telles que Organisation mondiale de la santé et l’Anses.

  • Dès 70°C, le virus est inactivé. Concrètement, ça veut dire que vous ne prenez absolument aucun risque en consommant un œuf dur, un poulet rôti ou un poulet basquaise qui a mijoté de longues heures.
  • Si vous aimez votre volaille rosée, notamment pour les amateurs de magret de canard, rassurez-vous : dans l’hypothèse où vous seriez amené à être en contact avec le virus, celui-ci ne résisterait pas au pH de votre système digestif. Pour digérer, nous produisons un liquide très acide. Or, le virus ne résiste pas à ce liquide.

Malgré tout, de nombreuses précautions sont prises pour ne laisser aucune place au doute. Dès qu’un cas d’influenza aviaire est détecté, l’élevage entier est abattu, la production est détruite et le site est désinfecté pour ne faire prendre aucun risque à l’éleveur, aux habitants alentour et aux consommateurs. En revanche, là où le risque existe, c’est sur la probabilité d’une pénurie de certains produits.

Vers une pénurie généralisée ?

Y a-t-il une pénurie de volailles ? Adobestock

Y a-t-il une pénurie de volailles ? Adobestock

16 millions de volailles ont été abattues pour endiguer la propagation du virus. Alors que l’offre diminue, la demande, elle, ne s’affaiblit pas. En première ligne de ces ruptures de stocks, ce sont les restaurateurs du Sud-Ouest.

Les touristes qui s’attablent en terrasse d’un restaurant à Bordeaux, Toulouse ou Hendaye veulent tous goûter à la spécialité du coin : le magret de canard. Et c’est là que le bât blesse. Un restaurateur racontait au micro de RTL que cette pénurie de magret de canard devrait durer tout l’été, et les stocks ne seront de nouveau disponible qu’en automne, le temps que les canetons et poussins grandissent.

Lorsque les bouchers et restaurateurs réussissent à trouver du stock quelque part, c’est le prix qui pose problème. Entre la hausse des prix des graines et la demande très forte, cette volaille coûte jusqu’à 15% plus cher. Autre solution envisagée par certains : importer des volailles depuis les Pays de l’Est.

Mais, pour l'heure, cette pénurie est plutôt cantonnée aux marchés, boucheries et restaurants. On trouve encore relativement facilement de la volaille dans les supermarchés, bien que le prix soit en légère hausse.

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