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Au rayon des verres à champagne, on trouve de tout : des flûtes élancées, rectilignes ou toutes en courbes, des verres à cheminée bombée ou à buvant évasé, et aussi beaucoup de coupes, fameux verres larges et peu profonds, qui appartiennent à la légende : on dit souvent que le premier spécimen aurait été moulé sur le sein de diverses femmes célèbres pour leur beauté : Hélène de Troie, Joséphine de Beauharnais, Diane de Poitiers, madame de Pompadour et, le plus souvent, Marie-Antoinette.
Bref, on peut choisir le modèle dont le style collera à notre table de fête mais, pour les pro de la dégustation, certains sont évidemment plus adaptés.
Buvez le champagne dans un verre… à vin
Le champagne est avant tout un vin, qui a besoin d’être humé et dégusté comme tel. Laissez si possible au placard les flûtes filiformes : elles sont trop étroites pour laisser s’exprimer les arômes. Joliment rétro, les coupes ne sont pas non plus un choix de raison, si on veut profiter au mieux des arômes d’un bon champagne « L’ouverture (du verre) ne doit pas être trop grande, ce qui laisserait s’échapper les bulles », explique la sommelière Caroline Furstoss, dans cet article paru sur L’Académie du Goût.
Pour cette experte, la meilleure solution pour boire un champagne est finalement d’utiliser « un verre à dégustation classique ».
Et le verre de dégustation classique s’appelle INAO. Créé dans les années 1970 par l'Institut national des appellations d’origine (devenu depuis Institut national de l'origine et de la qualité), ce verre est un des éléments essentiels d’une bonne dégustation. Diverses études ont prouvé qu’il avait le gabarit idéal pour laisser les arômes du vin se développer et permettre au buveur de l’évaluer.
Concrètement, il ressemble à un oeuf étiré, son ouverture est plus étroite que son ventre mais assez large tout de même pour que le nez remplisse son office. Mensurations : un ballon de 100 mm de haut et de 65 mm de diamètre, une ouverture de 46 mm et un pied de 55 mm.