Comme toutes les disciplines, la cuisine a son jargon parfois surprenant. On « abaisse » une pâte (plutôt que de l’étaler), on « abricote » une génoise (c’est-à-dire qu’on la lustre au pinceau), on « chemise » un moule (l’enduire de sucre ou de papier sulfurisé), on « singe » (saupoudre de farine) une viande ou on la « chaud-froite » (nappe)… et on déguste tout un tas de choses qui doivent paraître étranges hors frontières : des aspics, des chiffonnades, des aiguillettes, des vol-au-vent. (ou bouchées à la reine !)
Parmi toutes ces préparation curieusement baptisées, on trouve le « canapé » qui, selon le dictionnaire Larousse, est, dans son sens premier, « un long siège à dossier et accotoirs, pour plusieurs personnes » (jusqu’ici tout va bien) mais aussi « une petite tranche de pain, nature ou grillée, garnie de menus apprêts ». Ces canapés comestibles, faciles à avaler en une bouchée, se dégustent souvent à l’apéritif (bien calé sur un canapé justement) ou lors de buffets. Mais pourquoi ce nom ?
Une petite garniture « bien assise »
Difficile de trouver une réponse claire mais les canapés doivent sans doute leur nom au fait que leur garniture est « assise » sur sa tranche de pain comme un convive dans son fauteuil. Comme souvent dans la langue française (et en cuisine), on fait fonctionner l’analogie pour donner naissance à un nouveau mot : une langue de chat, une (tomate) coeur de boeuf, la souris (d’agneau), une mandoline, un cul-de-poule…
Ces réflexions linguistiques vous ont donné faim ? Nous aussi. On passe en cuisine donc, avec quelques idées de canapés à préparer pour les fêtes de fin d’année.
On commence très fort avec ces canapés carrément originaux au kaki et au camembert praliné au cumin qui plairont aux amateurs de sucré-salé.
Vous faites la guerre au gluten ? Pour vous, ça sera canapés sans pain à la Belle de Fontenay et aux champignons et s’il vous faut du trois étoiles, testez cette recette de canapés épicés à la lotte.