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Après avoir démenti l'intérêt nutritionnel des produits nommé skyrs, l’association l'UFC-Que choisir s’est attaqué au kéfir, une boisson à base de lait fermenté considérée comme un super-aliment. Semblable au lait ribot breton ou encore au leben maghrébin, cette préparation serait parfaite pour améliorer sa digestion et son immunité. Problème : selon l’enquête de l'association, les fabricants ne seraient pas très respectueux de la recette traditionnelle et proposeraient en réalité aux consommateurs des boissons qui ont peu d'intérêt nutritionnel !
Qu’est-ce que le kéfir ?
Si les laits fermentés classiques contiennent uniquement des bactéries lactiques, le kéfir, lui, est une boisson traditionnellement produite à partir de petites perles appelées “grains de kéfir”. Associés aux bactéries lactiques, ces derniers permettent le développement d’un microcosme qui serait bénéfique pour le corps humain et en particulier sur la digestion. Cette boisson offrirait en parallèle un boost d'immunité.
On trouve du kéfir jusqu'à trois fois plus cher qu'un lait fermenté classique : comptez environ 4,50 € le litre en moyenne. Les prix peuvent même s’envoyer autour des 7 € pour les marques biologiques comme Naturalia. Mais malgré ce prix de vente non-négligeable, l'engouement est important et certains fabricants en profiteraient…
À quoi faut-il faire attention avant l’achat ?
En effet, la composition de ces boissons onéreuses n’est pas très claire. Dans la plupart des marques distribuées dans le commerce, on ne trouve aucune trace de perles de kéfir parmi la liste des ingrédients. Problème, ces boissons sont tout de même vendues sous l’appellation kéfir, mais ne respectent pas les normes internationales. Parallèlement, les temps de fermentation sont loin d’être respectueux de la recette traditionnelle d’un kéfir typique…
Quid du goût ?
Afin de vérifier la différence gustative entre les laits fermentés classiques et les boissons brandées “kéfir”, L'UFC-Que choisir a effectué une dégustation à l’aveugle avec près de 20 produits différents. Et les résultats sont cinglants : aucun des douze testeurs conviés n’a pu faire de différence entre les deux types de boissons fermentées… Si "aucun règlement n’encadre l’appellation kéfir en France", assurent les fabricants, les textes du Code de la consommation stipule de leur côté qu'aucun produit ne doit induire en erreur le consommateur... Affaire à suivre donc !