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8 milliards de personnes sur terre : va-t-on mourir de faim ?

Ce 15 novembre, l'ONU a annoncé que la population mondiale a officiellement atteint la barre des 8 milliards de personnes. D'un côté, il y a la croissance démographique. De l'autre, les ressources mondiales qui permettent de nourrir les êtres humains. Comment concilier les deux ? Aujourd'hui et demain, pourra-t-on tous s'alimenter à notre faim ? 

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8 milliards de personnes sur terre : va-t-on mourir de faim ?

A-t-on les ressources pour nourrir 8 milliards de personnes ? Adobestock

D’après les prévisions de l’ONU, nous sommes désormais 8 milliards d’êtres humains sur terre, soit 3 fois plus qu’en 1950 où l’on ne dénombrait “que” 2,5 milliards d’habitants. Et la courbe devrait continuer de progresser jusqu’à atteindre les 10 milliards d’habitants en 2050. Problème : aujourd’hui, seuls 5 milliards de personnes mangent à leur faim. Malnutrition, sous-nutrition ou obésité : l’enjeu de production agricole a des répercussions directes sur votre santé et celles de vos proches, déjà aujourd’hui. Face à cette croissance démographique exponentielle, comment peut-on nourrir tout le monde dans de bonnes conditions ?

Comment produire plus avec moins de ressources ?

La FAO, Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, estime qu’il faudrait augmenter la production agricole de 70% d’ici 2050. On pourrait penser que pour y arriver, il suffit de produire plus pour nourrir plus de personnes, comme on l’a fait jusqu’à présent. Depuis un siècle, la mécanisation de l’agriculture associée à l’utilisation de produits chimiques pour augmenter les rendements ont permis de répondre aux besoins alimentaires mondiaux.

Mais cette théorie se heurte à un problème de taille : les ressources sont limitées. Les techniques d’agriculture intensive s'essoufflent et soulèvent des questions éthiques, sanitaires et environnementales. Cette agriculture est gourmande en eau douce, une denrée pourtant rare - elle ne représente que 2,5% des ressources mondiales en eau.

A cela s’ajoute le manque de terres cultivables. Entre la sécheresse, les inondations, l’élévation du niveau de la mer et l’urbanisation de nouveaux espaces pour agrandir la population mondiale qui vit en majorité en ville, les zones agricoles se réduisent.

Face à toutes ces problématiques, une question se pose : comment subvenir aux besoins alimentaires de 8 milliards de personnes ? Pour que les ressources suffisent, il faut repenser nos méthodes d’agriculture et notre mode d’alimentation. Au-delà de la quantité de ressources exploitables, la qualité est également à prendre en compte.

5 solutions pour pouvoir nourrir toute la population

Il est fini le temps où l’on pouvait consommer sans scrupules des avocado toasts à chaque brunch, une mangue pour faire joli sur la photo Instagram et des côtes de bœuf à tout va. Car, pour info, ce que l’on mange impacte l’état de la planète, et donc celles des terres qui servent à cultiver de nouvelles denrées alimentaires. Autrement dit, votre assiette influence indirectement celle de votre voisin. Pour mettre un terme à ce cercle vicieux, voici quelques solutions et alternatives à envisager pour pouvoir nourrir décemment plusieurs milliards de personnes supplémentaires dans les prochaines décennies. A notre niveau, il est déjà possible de faire quelque chose.

Arrêter de gaspiller

En France, on estime à 30kg la quantité d’aliments jetés par an et par personne, dont 7 kg de produits encore emballés, pas ouverts. Les parisiens seraient les pires. Le problème, c’est que chaque aliment a un impact environnemental et utilise des ressources pour être produit. Le jeter revient à gaspiller ces ressources.

Varier ses repas

Et si on arrêtait de ne manger qu'un pavé de saumon, du cabillaud, de la truite, du lieu noir et de la daurade ? On met notre main à couper qu’il n’y a pas que 5 espèces de poisson comestibles vendus à la criée ou chez votre poissonnier.

A force de consommer toujours les mêmes espèces, elles s’épuisent et cela crée un déséquilibre dans la biodiversité. Achetez plutôt des poissons issus de la pêche locale et respectez la saisonnalité des poissons. Oui, ça peut étonner, mais les poissons ont -comme les fruits et légumes- une saisonnalité. Ce n’est pas pour rien que votre oncle vous rabâche que les huîtres se mangent dans les mois en r et que les noix de saint-jacques s’achètent à l’approche des fêtes : c’est la saison.

Inutile de manger de la viande rouge tous les jours. En plus d’être potentiellement cancérigène, elle nécessite des ressources en matières premières (eau, céréales) pour nourrir le bétail et en surfaces pour l’élevage. Réduire votre consommation de viande rouge en alternant avec de la volaille, du poisson, des oeufs et des protéines végétales comme le tofu, le seitan, le tempeh ou l’association légumes secs et céréales est une bonne solution pour tenter de nourrir convenablement les 8 milliards d’êtres humains.

Favoriser l’agriculture locale

Pourquoi importer des clémentines de l’autre bout de la terre lorsqu’elles pourraient pousser dans le jardin d’à côté ? En plus d’être cueillies à maturité, d’être plus savoureuses et avec plus de vitamines, les clémentines (comme tout produit qui a poussé près de chez vous) polluent moins lors de son transport.

Privilégier des méthodes d’agriculture respectueuses

Pour éviter de polluer les sols et les rivières, vous pouvez consommer davantage de produits issus d’une agriculture biologique ou raisonnée. Celles-ci doivent répondre à certains critères, notamment la limite d’utilisation des engrais, des pesticides et de l’eau. A travers ce choix, l’idée est d’économiser les ressources et de produire moins de CO². D’ici 2030, ¼ des terres agricoles doivent être labellisées bio, si l’on en croit les objectifs de la Grenelle de l’Environnement. Pour rappel, la production mondiale de nourriture est responsable d'un tiers des gaz à effet de serre, déforestation et alimentation du bétail compris.

S’ouvrir vers une nouvelle alimentation

Seriez-vous prêt à manger des insectes ? L’idée peut paraître farfelue, mais elle mérite d’être soulevée. Un élevage d’insectes demande peu de ressources et d’espace. Leur élevage émet bien moins de CO² qu’un élevage bovin. Côté nutrition, ils ont des propriétés très intéressantes puisque les insectes sont riches en protéines, vitamines et minéraux. Et vous, seriez-vous prêt à remplacer votre viande par des insectes ?

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