Depuis l’inflation, on a pu voir émerger de nouvelles pratiques économiques mises en place par les enseignes. On pense, par exemple, à la “shrinkflation” qui s’est beaucoup développée ces derniers mois. Le but est simple : réduire la quantité des produits, mais sans baisser le prix. De même, après cette pratique est apparue la “cheapflation”, où l’on change la recette d’un produit en privilégiant des ingrédients de moins bonne qualité en gardant le même prix.
Et jamais deux sans trois, comme le dit l'adage. Récemment, une nouvelle pratique peu avantageuse pour les consommateurs a vu le jour : la "stretchflation". On en dit davantage.
La "stretchflation", c’est quoi ?
Généralement, les consommateurs se tournent beaucoup vers les formats XXL ou familiaux, pensant qu’ils sont avantageux d’un point de vue quantité/prix. Si c’est le cas pour certains produits, vous devriez de plus en plus vous méfier. En effet, désormais dans les supermarchés et grandes surfaces, le phénomène de "stretchflation" se fait de plus en plus présent. Le principe ? Augmenter quelque peu la quantité d’un produit, mais à augmenter son prix de façon disproportionnée.
La "stretchflation" est une combinaison de l’anglais "stretch" qui signifie étirer et du mot inflation. D’après l’UFC-Que-Choisir, si cette pratique a toujours existé, elle serait en hausse depuis la progression de l'inflation.
Ce concept a été inventé par le journaliste spécialisé dans la consommation Olivier Dauvers. Pour illustrer cette pratique, l’expert a cité l’exemple des “Original Bun’s de McCain, dont le poids du produit a été augmenté de 15 %, alors que son prix a bondi de 35 % . Il en est de même pour les crackers Monaco de Belin, dont le poids a été augmenté de 10 % et le prix de 30 %” précisent nos confrères de La Dépêche.
Est-ce que cette pratique va être réglementée ?
Pour l’heure, cette pratique commerciale bien que trompeuse est tout à fait légale. Mais si cette dernière prend de l’ampleur, le gouvernement pourrait bien agir comme il l’a fait pour la "shrinkflation".
Pour rappel, les autorités avaient exigé une transparence aux industriels concernant la hausse des prix. Cela devait ainsi être notifié sur les produits. Comme le soulignent nos confrères : “Une solution consisterait à indiquer obligatoirement les prix au kilo de tous les produits, comme c’est déjà le cas pour ceux de moins de 200 g vendus à l’unité”.