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“Réduit en sucre”, “Sans sucres ajoutés”, “spécialement adaptés aux besoins de bébé”, “Exprès pour les bébés”… Les rayons des supermarchés regorgent de produits destinés aux bébés, tous affirmant offrir une grande qualité pour la santé de nos tout-petits. Cependant, une nouvelle étude publiée le 19 octobre par l'association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) démontre que tout n’est pas aussi idyllique que la promesse : les compositions de ces recettes - préparation céréalière, produit laitier, produit à base de fruits ou de légumes, snack, confiserie, boisson - ne seraient finalement pas si saines. L’association a analysé, de juin à juillet 2023, 207 références disponibles dans les rayons d’alimentation infantile de 9 enseignes. Et selon les résultats de l’enquête, si 80% des produits infantiles tiennent leurs promesses, “30% des références contiennent des ingrédients sucrants” et 38% des additifs.
De bons et de mauvais élèves
Premier produit infantile mis en cause : le Blédidej biscuité saveur vanille de Blédina. En plus d’inclure trois ingrédients sucrants dans sa composition, ce dernier compte une multitude d’additifs. À choisir, optez pour les multi-céréales de la même marque qui sont natures et sans sucre ajouté. Le P’tit gourmand saveur chocolat blanc de Nestlé est aussi pointé du doigt par l’association CLCV. En cause ? Sa teneur excessive en sucre (10 g pour 100 g de yaourt). Préférez les brassés nature de la marque Babybio, dont la composition ne contient “ni ingrédients sucrants ni aromatisation”. Pour le dîner, évitez la référence P’tit souper Purée aux 7 légumes de Nestlé. Celle-ci “contient une teneur élevée en sel : 0,58 g/100 kcal, soit près de 5 fois plus que ce qui est recommandé par l’OMS”. Envie d’ajouter une gourmandise à l’alimentation pour votre tout-petit ? Laissez-vous tenter par les carrés Mangue de Good Goût et le snack Les craquants de France Bébé Bio. Les biscuits bio de Monoprix, ainsi que les mini galettes de riz yaourt de France bébé bio sont, quant à eux, à proscrire.
Une réglementation trop laxiste
Pour l'association CLCV, ces constats soulignent la nécessité d'une réglementation européenne plus stricte pour l'industrie alimentaire infantile. Pour améliorer la qualité de l’offre de produits alimentaires infantiles, celle-ci recommande de réduire ou de supprimer l'ajout de sucres, y compris dans les jus de fruits et les jus concentrés, et d’éviter l'ajout de sel dans les recettes. Il est également conseillé de proposer des repas salés nutritionnellement denses, en évitant l'excès de légumes sucrés et en limitant l'eau de cuisson. L’organisation préconise de limiter l’utilisation d’additifs et d’arômes, ceux-ci présentant “le risque d’influencer les préférences gustatives des enfants et leur appétence ultérieure pour des aliments plus gras et sucrés”. Côté packaging, il est important de “mettre en place un étiquetage nutritionnel clair et facilement lisible sur les produits infantiles”, suggère l’étude.