Quand vous croquez dans votre morceau de pain, avez-vous remarqué une différence de goût ? Si oui, vous n’êtes pas seul. En 35 ans, la recette du pain a subi une transformation discrète, mais majeure, en grande partie due à une réduction progressive du sel. Ce changement, voulu par les professionnels du secteur, s'inscrit dans un objectif de santé publique, mais quels en sont réellement les impacts ? Voici pourquoi le pain que vous mangez aujourd'hui est bien différent de celui d’hier !
Une diminution progressive du sel dans le pain
Depuis mars 2022, la réduction du sel dans le pain fait partie des priorités pour les professionnels de la boulangerie. Il est limité à 1,3 gramme pour 100 grammes pour les pains spéciaux depuis le 1er octobre 2023 et à 1,4 gramme de sel pour 100 grammes pour les pains courants depuis 2015. Ce changement, soutenu par les ministères de la Santé et de l’Agriculture, vise à réduire les risques de maladies chroniques liées à une consommation excessive de sel, telles que les maladies cardiovasculaires, les AVC et les infarctus. Ces efforts ont permis d’obtenir des résultats significatifs, bien que des disparités persistent selon les régions et les circuits de distribution.
Les efforts pour une réduction uniforme du sel
Malgré des progrès notables, la réduction du sel reste inégale à travers le pays. Si plus de 80% des pains respectent désormais les seuils fixés, des écarts notables demeurent entre les boulangeries indépendantes et les chaînes de distribution, ainsi qu’entre les différentes régions. Par exemple, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, seulement 53,3% des pains respectent ces critères, alors qu’en Bretagne, la conformité atteint les 100%. Cette variation souligne l'importance d'un engagement national plus fort pour garantir que tous les consommateurs bénéficient d’un pain plus sain, quelle que soit leur localisation.