Sacrée Meilleure pâtissière du monde en octobre dernier, Nina Métayer revient sur ces souvenirs d’enfance lors d’une interview accordée au Parisien. Elle aborde également son parcours, et dévoile même quelques moments précieux, dont ses coups de cœur culinaires.
Une passion familiale pour la cuisine
Nina Métayer avoue tout d’abord avoir baigné dans la bonne cuisine depuis petite : “Chez mes parents, tout a toujours tourné autour de la nourriture. Il fallait manger tous ensemble, et de préférence ce qu’il y avait de meilleur. Chez eux, même une tartine doit être faite avec un bon pain, un bon beurre au sel de l’île de Ré — ma mère y tient. Comme mon père travaille dans le numérique et ma mère dans le journalisme, ils étaient pas mal à la maison et prenaient le temps de faire de la grosse cuisine pour le dîner.” Elle ajoute : “Mon père est le roi des féculents, il est imbattable sur la cuisson des pâtes et du riz. Ma mère, experte des plats en sauce, des viandes et des poissons rôtis, avec une vraie maîtrise technique. Au dîner, il n’y avait ni entrée ni dessert mais un bon plat, comme des lasagnes à la bolognaise (de maman), de la tartiflette, des gnocchis ou des pâtes au citron (de papa), avec une huile d’olive de qualité exceptionnelle chinée par mes parents.”
Concernant son initiation à la cuisine, la jeune cheffe pâtissière n’a pour le coup pas été celle qui a été la plus influencée par ses parents : “Ma sœur Pandora cuisinait beaucoup avec mes parents, moi pas du tout ! Mon autre sœur Paloma non plus ne s’approchait pas trop de la cuisine. Pourtant, elles sont maintenant toutes les deux devenues de super cheffes. Pandora a commencé la cuisine quand, moi, j’ai commencé la boulangerie.”
Passion boulangerie
Si ces deux sœurs ont fait carrière en tant que cheffes cuisinières, Nina Métayer, elle, s'est tournée, elle, vers la boulangerie. Après un CAP pâtisserie, elle commence sa carrière en tant que commis pâtissier au Meurice, sous les ordres de Yannick Alléno. Au fil des années, des rencontres et des opportunités professionnelles, Nina Métayer ne cesse de gagner en expérience, et en 2023, elle est même la première femme à être sacrée meilleure pâtissière de la planète. Une sacrée réussite.
Interrogée au sujet de ces confrères pâtissiers préférés, elle a cité quelques grands noms : “Mon maître, Camille Lesecq, que j’ai connu au Meurice du temps de Yannick Alléno, mais aussi Mori Yoshida, Claire Heitzler, Pierre Hermé, Philippe Conticini ou encore Christophe Felder…” Elle garde aussi un souvenir ému d’un classique qu’elle a dégusté un jour : “Le baba au rhum de Cyril Lignac, glisse-t-elle. C’est le meilleur que j’ai mangé de ma vie.” Et pour se faire plaisir, la meilleure pâtissière du monde a une adresse en particulier : “Dans le XVe, je vais chez Laurent Duchêne, rue de la Convention, qui est Meilleur ouvrier de France. En fait, j’achète beaucoup de gâteaux !” On la comprend !