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Ce produit grandement menacé par les canicules à répétition

La situation est tristement historique : la quasi-totalité des départements sont en alerte sécheresse et les récoltes sont au plus mal, les cultures n'arrivant plus à s'irriguer suffisamment. En agriculture, un effet ici a de grosses conséquences là-bas. Cet effet papillon délétère se ressent surtout... chez les abeilles. 

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37°C à l'ombre à Montélimar, 38°C à Auxerre, 36°C à Chalon-sur-Saône prévus jeudi 4 août... Au cas où on ne l'aurait pas remarqué, il fait chaud. Très chaud. Et il n'y a pas que les humains qui en pâtissent. Les vagues de chaleur estivales et les canicules qui en découlent parfois ont également des conséquences sur la production agricole.

Vendredi 29 juillet, 93 départements métropolitains sur 96 étaient placés en alerte sécheresse. Cette situation a des conséquences désastreuses sur les récoltes. On vous explique pourquoi.

Moins + moins = moins

Le pollen brûle, les fleurs sèchent et les abeilles ne peuvent plus se nourrir. Adobestock

Le pollen brûle, les fleurs sèchent et les abeilles ne peuvent plus se nourrir. Adobestock

A cause des fortes chaleurs et du manque d’eau depuis plusieurs mois, les arbres fruitiers ne peuvent plus puiser dans la terre pour s’hydrater, car beaucoup trop sèche. L'alerte sécheresse renforce le problème pour les agriculteurs qui voient leur consommation d'eau restreinte et ne peuvent plus arroser leurs plantations autant qu'ils le voudraient. Conséquences : les fruits s’assèchent et les récoltes sont moins bonnes. C’est en partie pour cela que votre vin préféré va changer cette année.

Avant les fruits, c'est le pollen lui-même qui subit les effets des chaleurs extrêmes. Le pollen est sensible aux fortes chaleurs. Exposé pendant plusieurs semaines à des températures excédent les 40°C, il peut brûler. Or, sans pollen, pas de pollinisation. Sans pollinisation, pas de fruits. CQFD. On est alors en droit de se demander si les fruits ne seraient pas en voie de disparation, compte-tenu du réchauffement climatique qui augmente les températures.

Des récoltes de miel divisées par 2

Les récoltes de miel sont mauvaises. Adobestock

Les récoltes de miel sont mauvaises. Adobestock

Autre conséquence des sécheresses causées par la chaleur : les abeilles manquent de ressources pour nourrir leur progéniture. Du coup, sachant qu’elles auront du mal à subvenir aux besoins des larves, elles ne se reproduisent pas. Cette décision un tantinet radicale pose un problème aux apiculteurs qui, du coup, voient leurs récoltes de miel s’amenuir. Au-delà de ne pas pondre, elles ne vont pas butiner et préfèrent ventiler la ruche à grands coups de battements d’ailes.

Mois de fleurs en bonne santé, moins d'abeilles dispos pour butiner et moins de pollen à butiner, ça fait moins de miel produit et prêt à être récolté. À Bonnieux, dans le Vaucluse, la récolte du miel de lavande est divisée par deux cette année, rapporte nos confrères de Franceinfo. Il faut dire que les conditions météorologiques de cette année sont tout à fait exceptionnelles. D’après Météo France, nous venons de vivre le mois de juillet le plus sec depuis 1959.

La canicule change le goût des fruits

Ces chaleurs extrêmes arrivent de plus en plus tôt dans l'année. Les fruits et légumes poussent avec plusieurs semaines d'avance. Les céréales sont prêtes à être récoltées avec 3 semaines d'avance. Même situation pour le raisin dans l'Aude. Cette année, les vendanges ont commencé avec 15 jours à 3 semaines d'avance. Le réchauffement climatique et les canicules à répétition n'influencent pas seulement la vitesse de maturation des plantations ; elles influencent le goût des produits. Grâce - ou à cause- de la chaleur, vos fruits n'auront pas le même goût cette année.

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