Certains produits en contiennent moins de 10 % : où sont passés les légumes dans les soupes industrielles ?

À l'approche de l’automne, l’envie d’une soupe bien chaude renaît. Il faut dire qu’en période de froid, la consommation de soupe par les Français est particulièrement importante. Au total, chaque année, ce ne sont pas moins de 14 288 tonnes qui sont consommées.

Récemment, on vous partageait notre recette de soupe à la tomate, qui sera sans doute remplacée par l'indémodable soupe au potiron. Si certains la font maison, d’autres optent pour la facilité, privilégiant les soupes industrielles. C’est même un véritable business puisque le chiffre d'affaires des soupes en supermarché s'élève d’ailleurs à plus de 570 millions d’euros.

Mais voilà, si cela est pratique, puisqu'il n'y a qu’à réchauffer sa soupe avant de la déguster, les soupes déjà prêtes comportent en réalité de nombreux désavantages. D’un point de vue santé comme économique, cela est loin d’être une bonne alternative. Une enquête de l’UFC Que Choisir sur ce sujet, parue ce jeudi 19 septembre, met en lumière ce problème. On vous en dit plus.

Vous pensez peut-être que prendre une soupe industrielle comme repas est une bonne idée puisque cela permet de faire le plein de vitamines grâce aux légumes qu’il y a dedans. Et bien sachez que vous avez tout faux. En effet, contrairement à ce qui est marqué sur les emballages, la plupart du temps, les soupes aux légumes ne contiennent que très peu de légumes. Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est ce que révèle la récente enquête de l’UFC Que Choisir. Après avoir testé 40 soupes bio ou non bio achetées en grande surface, le verdict est sans appel : certains produits contiennent moins de 10% de légumes.

Ainsi sur une brique de mouliné au huit légumes, la quantité de légumes devrait être importante pourtant elle ne représente que 41,8% des ingrédients. Mais comment l’expliquer ? "Les industriels imposent d'avoir au moins 40% de légumes. Quand on fait une soupe à la maison, on est plutôt à 80% de légumes. C'est une sacrée différence” précise la diététicienne nutritionniste Isabelle Rigaux à nos confrères de TF1.

Si vous pensiez faire des économies en vous tournant vers les soupes industrielles, détrompez vous. C’est un faux argument puisque certaines portions coûtent plus cher. C’est le cas, par exemple, du velouté de potiron Knorr de 30 cl à 4,08 euros. En le faisant maison, vous pouvez facilement doubler la quantité pour le même prix ou avec à peine quelques euros de plus.

Sans surprise, la soupe maison est également meilleure pour la santé. Dans une vidéo partagée sur Tiktok concernant les soupes industrielles, le nutritionniste Raphaël Gruman soulignait les différents problèmes de ce genre de produits. Le premier ? Leur teneur en sel est souvent particulièrement élevée. En effet, dans une brique individuelle, vous allez avoir une fois et demi des apports en sel à consommer par jour. C’est à dire qu'avec une brique de soupe, "vous dépassez vos apports journaliers en sel. Or, cela peut augmenter la tension artérielle”.

Autre problème : “Les additifs ajoutés dans ce type de produit là”. En effet, pour obtenir la soupe, des exhausteurs de goûts, des correcteurs d'acidité ou encore des texturants sont ajoutés à la recette. Des composants qui “n’ont rien à faire dans ce type de produits et qui sont délétères pour la santé”, relatait le nutritionniste.

Vous l’aurez donc compris, la soupe maison reste la meilleure solution. Si toutefois, vous n’avez pas le temps de la faire, évitez les soupes en brique et privilégiez les produits surgelés. En effet, l’UFC-Que-Choisir affirme que ces dernières sont moins riches en sel et contiennent plus de légumes.