L’année 2022 aura, sans aucun doute, été marquée par la crise économique intense qui a touché de nombreux pays notamment la France. Ce phénomène a durement impacté le secteur alimentaire. On vous a d’ailleurs parlé depuis plusieurs semaines des nombreuses pénuries qui ont envahi les rayons des supermarchés, devenus au fil du temps de plus en plus vides . On a pu assister à une pénurie d'œufs, de cornichons, d’huile ou encore de blé. Mais ce n'est pas tout, un autre problème s’ajoute : l’inflation. En effet, de nombreux produits ont vu leur prix s’envoler. C’est le cas notamment de la moutarde : sur Internet, le prix à l’unité d’un pot de moutarde a atteint les 50 euros. Il en va de même pour les produits de fêtes comme les huîtres qui risquent de se payer au prix fort. En bref, il est aujourd’hui difficile de faire ses courses comme avant. En effet, trouver les bons produits tout en respectant son budget relève presque d'un miracle ces derniers temps.
De plus en plus de Français se serrent la ceinture face à cette situation. D’ailleurs, les Restos du Cœur n’ont pu que constater les dégâts de cette crise. En trente-sept d’existence, l’association n’avait jamais connu une telle situation. Face à une succession de crises, le Covid puis l’inflation, l’association est submergée par les demandes : un phénomène qui inquiète. On fait le point.
Une situation critique pour les Restos du cœur ?
Les Restos du cœur ont lancé aujourd’hui, lundi 21 novembre 2022, leur campagne d’hiver. Si cette période est toujours très intense, cette année la situation semble être encore plus compliquée. En cause ? L’augmentation de la fréquentation des centres.
En effet, depuis le mois d’avril, l’association aurait accueilli 12% de personnes supplémentaires par rapport à la même période en 2021, a expliqué Patrice Douret, le Président de l'association fondée par Coluche à France Info. Il est vrai que la crise sanitaire liée au Covid et la crise économique actuelle n’ont fait que rendre le quotidien des Français beaucoup plus difficile. Cette année, la hausse des prix a atteint plus de 6% sur un an d’après l’INSEE. Cette dernière a même été de 12% sur les produits alimentaires. Et malheureusement, la situation ne risque pas de s'arranger en 2023. Résultat ? L’accès à l’alimentation pour les plus démunis devient plus difficile.
C’est pourquoi, de plus en plus de consommateurs se tournent vers les Restos du Cœur pour être aidés. “L'arbitrage entre se loger, se chauffer et se nourrir est devenu de plus en plus complexe. L'accès à l'alimentation est devenu beaucoup plus difficile pour les plus modestes. Depuis le mois d'avril, nous avons accueilli 12% de personnes en plus dans nos centres par rapport à la même période l'année dernière. Par ailleurs, la situation des personnes que l'on accueille s'est aggravée : 60% d'entre elles sont en-deçà de la moitié du seuil de pauvreté (qui s'établit à 1 102 euros par mois, donc 551 euros), contre 50% lors de notre précédente campagne” explique le président de l’association à nos confrères.
Un profil de personnes serait plus touché par cette crise. En effet, d’après Patrice Douret, ce sont les familles monoparentales composées de mamans seules qui seraient en première ligne. C’est pourquoi pour aider les enfants, l’association compte bien mettre en place des solutions : “Plus d'un enfant de moins de 3 ans sur quatre né dans une famille pauvre en France est accueilli aux Restos. On doit tout faire pour briser cette chaîne de reproduction de la précarité : il faut empêcher ces enfants de devenir les adultes pauvres de demain. Concrètement, on va aider plus fortement sur l'alimentation des 0-3 ans, avec l'objectif d'apporter 100% de leur alimentation, en s'assurant qu'elle soit équilibrée, ce qui dégagera de l'argent aux mères pour autre chose”.
N’oubliez pas, si vous souhaitez aider les familles dans le besoin, que vous pouvez faire un don sur le site des Restos du Cœur.
Et pour faire face à cette crise économique, on vous dévoile 7 produits à ne plus acheter pour survivre face à l'inflation !