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Ces produits vont être modifiés à cause de la pénurie d'huile de tournesol !

La guerre entre l'Ukraine et la Russie provoque de nombreuses pénuries alimentaires. Les produits céréaliers, et notamment l'huile de tournesol, sont particulièrement touchés. Pour faire face à ces bouleversements, les industriels sont autorisés à modifier les recettes de leurs produits, en remplaçant l'huile de tournesol par d'autres ingrédients, sans nécessairement changer leurs emballages. Voici la liste des produits concernés et ce que ça change pour le consommateur.

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En un an, le prix de l’alimentation a grimpé de 30%. Pâtes, viande, farine et autres produits du quotidien sont en première ligne, à commencer par l'huile de tournesol. On entend ici et là qu’il s’agit des conséquences de la guerre en Ukraine. Mais concrètement, dans quelle mesure le conflit en Ukraine provoque-il une pénurie d'huile de tournesol ?

Comment expliquer la pénurie d'huile de tournesol ?

La guerre en Ukraine provoque une pénurie d'huile de tournesol. Adobestock

La guerre en Ukraine provoque une pénurie d'huile de tournesol. Adobestock

Tout d’abord, il faut savoir que la Russie et l’Ukraine sont deux pays qui produisent et exportent beaucoup de céréales. Ce n’est pas pour rien qu’ils sont surnommés « les greniers du monde ». A eux deux, ils représentent 53% du commerce mondial d’huile de tournesol.

Du côté de la production, les agriculteurs peinent à récolter leurs céréales et semer de nouvelles graines pour les mois à venir. Mais il faut aussi prendre en compte les enjeux liés à l’exportation.

Le commerce de l’huile de tournesol, comme du maïs ou de l’orge, se fait le plus souvent par voie maritime. Or, depuis le début de la guerre en Ukraine (le 6 avril dernier), la mer noire est semée de mines flottantes et les ports sont à l’arrêt. L’exportation des céréales est donc plus lente -la logistique devant être repensée pour s’adapter aux voies ferroviaires- et moins importante en quantité. Les conséquences se sont vite fait sentir : en seulement un mois, l’Ukraine a exporté 4 fois moins de céréales d’après Loulia Svyrydenko, le ministre de l’économie du pays, apprend-on dans cette vidéo explicative du Monde.

A cela s’ajoutent les sanctions économiques qui limitent le commerce international de la Russie, également grande productrice et exportatrice d’huile de tournesol.

Vous l’aurez compris, le conflit en Ukraine affecte le commerce mondial. La conséquence pour les consommateurs français, c’est qu’il y a beaucoup moins d’huile de tournesol dans les rayons. Mais ce ne sont pas les seuls touchés par la pénurie. Les industriels doivent eux aussi faire face au manque.

Des solutions pour la production industrielle

Quelles solution pour l'industrie agro-alimentaire ? Adobestock

Quelles solution pour l'industrie agro-alimentaire ? Adobestock

Bon marché, goût neutre, résistante aux fortes températures et à la friture, cette huile séduit les industriels qui l'utilisent dans bon nombre de produits. Chips, frites surgelées, moutarde, petits biscuits et plats cuisinés sont autant d'aliments qui contiennent de l'huile de tournesol.

Pour faire face à la pénurie, les industriels n’ont d’autre choix que de remplacer cette huile par une autre. Dans le cas contraire, les produits viendraient à manquer, comme on le constate avec la pénurie de moutarde. Pour éviter cela, le ministère de l’Economie autorise depuis le 26 avril les industriels à remplacer l’huile de tournesol dans leurs recettes sans pour autant le notifier sur leurs emballages. L'huile de colza reste dans la plupart du temps l'alternative la plus intéressante, suivie par l’huile de palme et l’huile de soja. Ils ont 6 mois pour mettre à jour les emballages pour qu’ils collent à la nouvelle recette.

«La guerre en Ukraine affecte l’approvisionnement de l'industrie alimentaire pour la production de certaines denrées. La nécessité de passer rapidement à d'autre(s) ingrédient(s), dans un laps de temps incompatible avec l’impression de nouveaux emballages, empêche dans certains cas les entreprises de se conformer pleinement à toutes les exigences en matière d'étiquetage alimentaire, et en particulier celles concernant la liste des ingrédients. » peut-on lire sur le site de la Direction Générale de la Concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Le gouvernement poursuit :« Face à cette situation, une certaine flexibilité est admise dans la mise en œuvre des exigences en matière d’étiquetage ».

La liste des produits concernés

Quels produits sont concernés ? Adobestock

Quels produits sont concernés ? Adobestock

Sur ce même site, vous pouvez retrouver la liste détaillée des 2 833 produits dont la recette a évolué. Sinon, vous pouvez poursuivre cet article pour avoir plus d’infos.

Des dérogations sous contrôle

Ne croyez pas que cette mesure n’est pas encadrée, loin de là. Si les marques reçoivent cette dérogation de 6 mois pour modifier la recette sans changer l’emballage, la DGCCRF a toutefois établi quelques consignes.

La mention « Derog »doit apparaître au plus tard 2 mois après le changement de la recette, indique FrancetvInfo dans un article sur le sujet. D’autres mentions sont apposées si certains ingrédients -allergènes comme le soja et l’arachide ou OGM- sont ajoutés. Ainsi, un produit indiquant « sans huile de palme », « issu de l’agriculture biologique » ou « sans OGM » devra le signaler aux consommateurs si la recette venait à changer.

En théorie, on pourrait craindre que certains produits perdent en qualité nutritionnelle. Dans les faits, moins de 2 produits sur 100 voient leur nutri-score évoluer. En revanche, certains produits n'auront pas tout à fait le même goût. Si vous vous demandez ce qu'est le nutri-score, nous vous invitons à lire notre zoom sur le sujet. Voici les 4 choses à savoir sur le nutri-score.

Sources : DGCCRF, vidéo du Monde " Ukraine-Russie : la guerre peut-elle provoquer une famine mondiale ?", article FranceTvInfo

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