Ce film est à voir absolument. Rien qu’en écrivant ces lignes, je suis encore perdue dans l’atmosphère tellement particulière des Délices de Tokyo et j’ai faim de Dorayakis.
L’histoire démarre doucement. Le vent souffle dans les mythiques cerisiers en fleurs japonais alors que Wakana, une collégienne et ses amies font une pause dans l’échoppe modeste de Sentaro pour goûter aux traditionnels Dorayakis (2 pancakes japonaises fourrées d’une pâte de haricots rouges longuement confits appelée « An »).
Une femme âgée, Tokue s’approche de l’échoppe et propose ses services pour préparer sa recette de pâte de haricots rouges confits qui fait tout le succès ou non des Dorayakis. Commence alors une formidable histoire de transmission culinaire, d’amitié, de respect entre les générations, d’amour des bonnes choses et de respect des produits.
Ce film est magique, il ne ressemble à aucun autre et les mots me manquent pour décrire combien cette histoire est marquante, terriblement émouvante, tout en restant pudique.
Les Délices de Tokyo est tellement bien fait que l’on ressent le moelleux des Dorayakis, la douceur et la consistance de la pâte de haricots rouges et plus étrange encore, les changements de saisons à travers les images, ce que je n’avais jamais ressenti dans un film.
Les délices de Tokyo, un film de Naomi Kawase avec Kirin Kiki, Masatoshi Nagase, Kyara Uchida, Sortie en salle le mercredi 27 janvier 2016
Note sur les Dorayakis
Ces deux pancakes fourrées à la pâte d’azukis, une variété de haricots rouges est une pâtisserie japonaise très ancienne (elle date du 15ième siècle) et très populaire. Yaki veut dire grillé en japonais et Dora veut dire gong, à cause de la forme des pancakes.
C’est une des rares pâtisseries japonaises que l’on peut manger avec les doigts dans la rue mais elle se sert aussi à la maison ou dans les salons de thé. C’est un peu notre éclair à nous que l’on peut aussi bien croquer dans la rue que servir à la maison avec assiette et petite fourchette.
L’azuki est une variété de haricots rouges. On les fait confire, c’est magique à voir dans le film et cela est assez proche de la préparation de nos marrons glacés. Les haricots confits sont ensuite utilisés tel quels ou passés au travers de tamis de plus en plus fins afin d’avoir une purée très fine.
Dans quelques jours, la recette des Dorayakis