Sur la devanture sobre de la boutique, un unique logo doré "Maison du mochi" m'indique que je suis arrivée à destination. Aujourd'hui, je teste les mochis daikufu. Mais attention, pas n'importe lesquels ! Premièrement, ceux de cette boutique parisienne (et online), d'une part, mais surtout une variante bien connue en France : les mochis glacés. Si vous faites partie des rares personnes à ne pas encore avoir craqué pour ces petites douceurs nippones, je vous explique le concept : Ce sont des petites boules faites à base de riz gluant, saupoudrées de farine de riz et farcies de glace.
Je m'installe face au comptoir, et ne commande pas moins qu'un mochi daikufu traditionnel (à la purée d'haricots rouges) et deux mochis glacés. Pour mieux savourer mes choix gourmands, et sur les conseils de Mathilda Motte, la gérante de la boutique, je commande une boisson. Au Japon, c'est la tradition : les mochis se dégustent lors de la cérémonie du thé, généralement avec du thé matcha. J'ai à peine dérogé à la règle, en choisissant un thé glacé.
Une texture proche de celle d'un lobe d'oreille
15h06 : ma commande arrive. Première réaction ? J'ai eu les yeux plus gros que le ventre, mais il faut dire que les deux parfums donnaient envie ! Les mochis glacés se présentent, comme je me l'imaginais, sous forme de boules aplaties de la taille d'un macaron. La texture, quant à elle, est légèrement gluante et élastique, à mi-chemin entre un lobe d'oreille et une balle anti-stress. Mais, contrairement à ces deux-là, le mochi se mange. Et avec les doigts, de préférence. Loin de moi l'idée d'être hérétique, je me prête au jeu et comprend tout l'intérêt de la petite serviette posée à côté des pâtisseries.
Plouf plouf, Yuzu-citron ou noisettes grillée ? C'est l'agrume qui gagne.
La surprise, c'est son cœur de glace
Croc. Première bouchée. Verdict : contrairement à ce que je pensais, la base au riz ne colle pas au palais. Et le goût est vraiment bon, sucré juste ce qu'il faut grâce au sucre de canne bio non raffiné. Deuxième bouchée. Aïe, j'ai planté mes dents dans le froid de la glace végétale. Sur le coup, j'apprécie moyennement la sensation qu'elle procure sur les nerfs de mes dents, mais finalement le mélange du fondant de la glace et du moelleux de l'enveloppe de riz est assez sympa en bouche, surtout lorsqu'il fait 30° à l'extérieur.
En 5 minutes, mon mochi glacé yuzu-citron est déjà fini. De quoi culpabiliser lorsque l'on sait qu'il a fallu 48 heures pour le préparer, de la confection de la pâte à la préparation de la glace végétale. Mais ce travail plaît : en une demie-heure, une vingtaine de personnes, aux langues et accents différents, a défilé pour cette journée de réouverture de la maison du mochi.
L'engouement bien français pour le mochi glacé
J'attaque mon deuxième mochi glacé, celui aux noisettes grillées. C'est d'ailleurs l'unique autre parfum proposé par la boutique, ce qui m'a surprise. La gérante m’explique que l'engouement autour du mochi glacé est typique de la France, mais pas tant répandu au Japon.
Pour celui-ci, les saveurs de la glace maison vegan prennent légèrement le pas sur la pâte de riz, au goût plus subtil. Evidemment, maintenant que j'ai compris pourquoi le mochi glacé est coupé en deux avant d'être servi, j'en mange une moitié sans la croquer, cette fois.
Après ce petit moment de plaisir, c'est l'heure de passer en caisse. Je paye 3,5 euros pour chaque mochi glacé dégusté sur place, et 3 euros par mochi glacé emporté. Ca les vaut.
Mon avis ? J'ai apprécié la composition de cette pâtisserie japonaise, entre le frais de la glace, la gourmandise du yuzu ou de la noisette, et la consistante qui tient -bien- au ventre. En revanche, je n'en reprendrai pas 3 pour une seule personne lorsque l'on sort de table. Mais rien de dramatique, puisqu'un mochi glacé représente en moyenne 50 calories.
Alors, vous êtes prêts à tenter l'expérience à votre tour avant la fin de l'été ?