Abaca
Il y a une semaine, le journaliste culinaire François-Régis Gaudry a évoqué au détour d'un passionnant entretien que Thierry Marx ne lui avait pas pardonné d'avoir critiqué sa cuisine. Le chef a souhaité lui répondre lors de son passage dans l’émission “Le Figaro la Nuit” ,sur Figaro TV Île-de-France.
Une théorie du complot qui ne passe pas
Il y a quelques jours maintenant, lors de son passage dans “Le Figaro la Nuit” François-Régis Gaudry n’a pas mâché ses mots. Le journaliste culinaire a expliqué les raisons de sa relation brouillée avec Thierry Marx. D’après lui, tout part d’une de ses critiques sur l’un de ses restaurants. Une critique que le chef n’aurait pas digérée : "Je n’ai pas apprécié mon expérience au Mandarin Oriental. J’ai trouvé que les plats étaient assez bancals. Je l’ai écrit et, après, ça a été la théorie complotiste développée par Thierry Marx. Dans un journal, il a déclaré que j'étais le porte-flingue de Robuchon et de Ducasse qui m'avaient missionné pour faire une critique acerbe”.
Quelques jours après les propos de François-Régis Gaudry, Thierry Marx était invité dans la même émission. Son interlocuteur n’a donc pas manqué de faire réagir le chef au constat dressé par François-Régis Gaudry : “Ce qui est ennuyeux, c'est de dire “il n'aime pas la critique parce qu'il pense que je suis le porte flingue d'untel ou d'untel”. (...) C'est Robuchon qui m'a fait venir à Paris et qui me met dans les dossiers du Mandarin donc ça ne tient pas".
L’art d'accepter la critique
Mais ce n’est pas tout, François-Régis Gaudry avait également expliqué dans son interview que la critique était particulièrement mal acceptée par le cuisinier : "En fait, Thierry Marx, sous couvert de gentillesse et de bienveillance dans les médias, est quelqu’un de profondément rancunier et qui n’est pas assez humble pour accepter la critique. Et ça, j’avoue, c’est le seul chef avec qui j’ai un problème, le seul".
Pourtant là encore, Thierry Marx explique ne pas être en accord avec les propos tenus à son égard : “C’est sa façon de voir les choses. Je n'ai pas de problème avec la critique, elle vous fait trembler ou pas, elle vous interroge ou pas. Moi, je sais d'où je viens, je sais où je veux aller et que la critique fait partie du lot”. Le chef explique d’ailleurs que dans sa carrière ce n’est pas la première remarque qu’il ait reçue, loin de là : “D’abord, je n’ai pas été critiqué par François-Régis Gaudry en premier. Quand je suis arrivé à Paris, c’était François Simon. Le titre était d’une brutalité absolue - au Mandarin à l’époque - c’était “N’y allez pas”. Deux semaines après, c'était celle de François Régis-Gaudry. J’ai travaillé avec François Simon après, je n’ai pas eu de sujet. Il n’aimait pas, mais j’ai maintenu mon cap, j’ai maintenu ce que je voulais faire. (...)”.
Et de conclure : “Il y a cette grande phrase d'Aristote que j'aime beaucoup qui dit : “Si vous n'aimez pas la critique alors ne dites rien, ne faites rien, et ne soyez rien”. Je passe ma vie à essayer d'avoir un bon Karma et de vivre sans ennemi. C'est le meilleur moyen d'être heureux dans la vie”. On vous laisse méditer là-dessus !