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"Je ne suis pas avantagé, au contraire" : Danny Khezzar se livre sur son parcours dans la Brigade Cachée de Top Chef

Une bonne humeur communicative, un rire singulier et une cuisine remplie d’émotions qui rime avec modernité, Danny Khezzar a su se démarquer dans le concours Top Chef en s’imposant comme le candidat redoutable de la Brigade Cachée. Rencontre avec ce cuisinier que l’on aime tant.

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"Je ne suis pas avantagé, au contraire" : Danny Khezzar se livre sur son parcours dans la Brigade Cachée de Top Chef

©Julien THEUIL / M6

“C’est une vague positive incroyable. C’est juste magique de recevoir autant d’encouragements, de messages. C’est la cerise sur le gâteau” nous confie Danny Khezzar, candidat emblématique de la quatorzième saison du concours Top Chef.

Si le jeune homme a vu son aventure prendre fin au deuxième épisode, la chance lui sourit avec la Brigade Cachée. C’est depuis une vraie révélation. Duel après duel, il affronte les participants perdants, les évinçant du concours les uns après les autres. Avec sa détermination et sa créativité sans limite, ce cuisinier émérite est devenu au fil des semaines LA personnalité phare de cette nouvelle édition. On l’a justement rencontré pour qu’il nous parle de ce parcours à son image : absolument unique.

Quand on vous apprend qu’il y a une brigade cachée, quelle a été votre réaction à ce moment-là ?

J’ai été très surpris parce que la production a bien joué le jeu. Elle a prétendu qu’il y avait des passages à retourner pour l’émission. Du coup, j’y allais un peu à reculons au départ. Alors que pas du tout : c’était une belle surprise. Sur le moment, c’était juste incroyable de me dire “allez on y retourne”. J’étais super content, super enthousiaste.

Vous pensiez réussir à battre autant de candidats ? C’est quoi le secret selon vous ?

Non vraiment pas. J’essayais de passer à chaque nouvelle épreuve sans trop me poser de questions. Mon but c’était de montrer ma cuisine et en une heure de temps c’était parfois compliqué. Je me disais que c’était peut être la dernière fois que j’allais cuisiner dans Top Chef et c’est ça qui me motivait. Le projet c’était de mouiller la veste de cuisine et de tout donner pour ne pas avoir de regrets.

Au fur et à mesure des semaines, comment appréhendiez-vous le concours ? Vous étiez confiant ou alors votre stress était à l’inverse de plus en plus important ?

J’étais autant stressé à chaque épreuve. Même si je ne suis pas d’un naturel anxieux au quotidien. L’important, c’est qu’à chaque fois je donne le meilleur. Après, j’étais quand même plus à l’aise avec le matériel par exemple. Parce que mine de rien, c’est parfois difficile de s'adapter. Sinon, c’était une ligne droite pour moi.

Qu’est-ce qui a été finalement le plus difficile à gérer lors de ces duels ?

Le temps. Le temps, c'était un vrai challenge pour moi. Je voulais montrer un maximum de choses et me prouver que j’étais capable de faire de beaux plats en seulement une heure. C’était un beau défi. Après, je suis quelqu’un qui adore le challenge. Je crois qu’à force je me mettais des challenges en plus. C’est ça qui me stimule.

Votre meilleur souvenir de Top Chef ?

Jusqu’à présent, je dirai le dernier défi face à Alexandre Marchon, le double cœur coulant car c’était un vrai travail d’équilibriste. J’ai été ravi d’être le coup de cœur mais aussi d’avoir eu également le soutien de mes parents en backstage. C’était grandiose pour moi.

Et à l’inverse le pire ?

Le plus compliqué, je dirai la toute première face à Miguel. Il fallait se remettre dans le bain du concours alors que j’avais repris la dynamique du restaurant. Je n’avais pas la tête à reprendre le concours et du coup, c’était ça le plus dur. J’ai vraiment fini sur le fil, j’ai jeté la raviole dans l’assiette et je n’ai même pas eu le temps de faire de dressage. Je pense que c’était cela le plus dur de ce qu’on a vu.

Certains téléspectateurs ont dit que vous étiez avantagé : comment réagissez-vous face à ces commentaires ?

Cela me fait beaucoup rire. Il faut bien trouver quelque chose à dire. Mais, en fait, ça ne s’est pas passé comme beaucoup l’ont dit. Je n’attendais pas une heure devant le poste de travail de l’autre candidat. On travaillait une demi-heure chacun. Il n’y avait pas d’avantage, au contraire. Moi je me dis que cela peut être même un inconvénient parce que si la personne réalise l’idée ou la technique que tu avais imaginée à l’origine, ça te limite tout de suite. Si on doit faire un coeur coulant par exemple et que le candidat en face fait un jaune d’oeuf, c’est compliqué de refaire la même chose derrière. Pareil, si le candidat prend en premier les produits que l’on voulait, c’est finalement plus compliqué pour nous après. Je ne vois donc pas l’avantage. Le but de la production, c’était tout simplement qu’il y ait un échange. On pouvait se charrier un peu pour donner du piquant à ce challenge.

On vous voit pas mal vous inspirer de vos recettes de famille mais vous arrivez également à twister ces préparations avec plus de modernité, est-ce que c’est la clé de votre cuisine ?

A vrai dire, cela a été une découverte pour moi pendant Top Chef d’allier l’émotion à mon travail. C’était une plus value qui est arrivée petit à petit grâce à la cheffe Hélène Darroze qui me faisait comprendre que c’était important de mettre de l’émotion dans l’assiette et également aux remises en question que je pouvais avoir. J’ai compris que c’était important de partir de l’émotion et non de la technique. C’était différent. Maintenant, cela me définit clairement d’un point de vue culinaire et je crois que c’est cela qui a fait ma réussite dans cette brigade cachée.

Quelles étaient vos relations avec la Cheffe Darroze ?

C’était une super surprise car moi, la cheffe Darroze, je ne la connaissais pas du tout. Ce n’aurait pas été mon choix de chef si j’avais dû choisir. Et en fin de compte, c’était une belle découverte. On partage les mêmes valeurs, elle est très humaine et très accessible. Elle a ce côté un peu maman et très rassurant aussi. Elle sait mettre le doigt sur ce qui ne va pas dans une recette, là ou parfois ça peut pêcher. J’ai pu apprendre à la connaître au fur et à mesure et elle aussi et c’est juste fou. C’était une superbe rencontre.

Qu’est-ce que cette expérience vous a apporté ?

C’était juste magique. J’ai sauté sur l’opportunité. Cela m’a apporté autant humainement que culinairement. J’ai fait de superbes rencontres. C’est juste fou de faire goûter sa cuisine à des grands chefs et de rencontrer des gens passionnés comme nous. Et côté professionnel, ça m’a apporté de la visibilité en plus et puis surtout une façon de travailler différente en partant de l’émotion. Cela a vraiment changé ma façon de voir la gastronomie.

Quels sont vos projets pour la suite ?

Pour la suite, je passe chef dans le restaurant dans lequel je travaille actuellement à Genève. C’est reprendre les rênes du restaurant, ça me plait énormément. Je suis vraiment content et fier à mon âge. Après pour les autres projets, peut-être l’ouverture de restaurants éphémères ou des collaborations avec des marques. Je reste assez ouvert mais là je suis concentré sur la reprise du restaurant à Genève.

Un dernier mot sur votre parcours à Top Chef ?

Je dirai que mon parcours dans Top Chef a été un peu à l’image de ma vie je crois. C'est-à-dire de partir d’en bas et d’arriver plus haut. Peu importe d'où l’on part, on peut arriver à gravir les échelons si on s’en donne les moyens et si l’on travaille énormément.

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