C’est en 2023 que le public découvre Alexandre Marchon lors de la saison 14 de l’émission Top Chef. Surnommé “Le Président” par ses camarades, le cuisinier autodidacte se démarque par sa convivialité et sa cuisine traditionnelle et végétale. Des qualités qui lui ont d’ailleurs permis d’atteindre la huitième semaine du concours.
" J'ai pris la décision de vendre mon restaurant"
Depuis quatre ans, le chef était à la tête de son propre restaurant “Marchon”, où l’on pouvait déguster un Velouté de chou fleur, crème montée au café ou encore un Magret de canard, purée de potimarron, figues rôties au piment, jus.
Malheureusement, ce jeudi, le cuisinier a publié un post Instagram expliquant fermer son établissement : "Bonjour à toutes et à tous, c'est avec le cœur aussi léger que peiné que je vous annonce que j'ai pris la décision de vendre mon restaurant. Après quatre ans et demi d'activité, j'ai décidé de tourner cette page de ma vie. Principalement parce que mes envies ont changé, parce que je suis fatigué, parce que je suis allé jusqu'au bout, et j'en suis fier (...)”.
"J'ai appris la dépression"
A l’occasion de sa participation à Top Chef, la rédaction de 750G avait eu l’occasion de s’entretenir avec Alexandre Marchon. A l’époque, le chef évoquait les difficultés rencontrées et la bouffée de positivité que le programme lui avait apporté : “J’ai dû faire face comme beaucoup de restaurateurs à la pandémie mais sans aide de l’État, j'ai vraiment tenu pendant deux ans mon restaurant à bout de bras et c’est vrai que j’ai plus eu la tête dans les factures et dans la gestion qu’en cuisine et Top Chef ça m’a permis de raviver un petit peu la flamme de cuisinier qui était un petit peu éteinte en moi”.
Des difficultés qu’il évoque également dans son post Instagram concernant la fermeture de son restaurant : "Grâce à ce restaurant, dans lequel j'ai mis tout mon cœur, j'ai appris la responsabilité d'avoir une adresse au quotidien, la beauté de ce métier, la dureté de ce métier. J'ai appris la détermination à réussir malgré les embûches, les succès et les éloges, les échecs et les salles vides, les choix qui ne payent pas et les bonheurs inattendus. J'ai appris que c'est trop pour une seule personne. J'ai appris la remise en question 2 fois par jour, 10 fois par semaine. [...] J'ai appris la dépression. J'y ai vécu mes plus grands bonheurs et mes peines les plus profondes".
Enfin, le jeune homme termine en expliquant vouloir désormais “retrouver le plaisir de cuisiner pour cuisiner”.