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L’aspartame classée comme "peut-être cancérogène" : faut-il s’inquiéter ?

Les effets de l’aspartame sur la santé ont été analysés et les résultats présentés. Alors vrai danger ou pas ?

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L’aspartame classée comme "peut-être cancérogène" : faut-il s’inquiéter ?

Adobe Stock 

Au fil du temps, l'aspartame est de plus en plus présent un peu partout dans notre alimentation. On le retrouve notamment dans les bonbons, les céréales, les sodas light et même dans plus de 600 médicaments sous forme de sirop ou de pastille. Le problème ? Cet édulcorant, très répandu dans le monde, ne serait pas sans danger pour la santé.

Pour la première fois, ses effets ont été analysés par Le Centre International de Recherche sur le Cancer de l'Organisation Mondiale de la Santé. Il a été ainsi classé vendredi 14 juillet comme étant “peut-être cancérogène pour l’homme”. Pourtant, l’Organisme se veut rassurant.

L'aspartame : dangereux pour la santé ?

L’aspartame est une petite poudre blanche qui permet de se passer de sucre tout en conservant son goût. Une petite révolution dans le monde alimentaire puisque cet édulcorant a un pouvoir sucrant 200 fois plus élevé tout en étant faible en calories. C’est pourquoi, il s’est rapidement imposé dans les produits et boissons “allégés”, “light” ou encore “0%” ainsi que dans bien d'autres produits.

Toutefois, récemment, une étude française s’est penchée sur ses effets sur la santé. Du 6 au 13 juin, à l’Agence Internationale pour la Recherche contre le Cancer à Lyon, plus d'une vingtaine de scientifiques se sont réunis afin d'évaluer notamment le niveau de dangerosité de l’aspartame. Verdict ? Cet additif a été classé dans la catégorie 2B, ce qui signifie qu’il “peut-être cancérogène pour l’homme”. En effet, cette catégorie signifie qu’il existe des preuves "limitées d'un risque chez l'humain" et "insuffisantes chez les animaux de laboratoire".

Mathilde Touvier, directrice de recherche à l'Inserm et investigatrice principale de la cohorte "Nutrinet-Santé" confirme dans un reportage de TF1 : "Nous avons montré des liens entre des personnes qui consommaient plus d'aspartame et un risque accru de cancer au global, plus spécifiquement de cancers du sein et de cancers liés à l'obésité. Nous avons également observé des associations avec le risque de maladie cérébro-vasculaire et le risque de diabète de type 2."

“Le problème se pose pour les gros consommateurs”

Pourtant malgré les résultats de l’enquête, il n’y a pas de raison de s’inquiéter. En réalité, tout est une question de quantité comme l'affirme le Docteur Francesco Branca, directeur du département Nutrition, santé et développement de l'OMS, lors de la présentation de deux évaluations de cet édulcorant : "Nous ne conseillons pas aux entreprises de retirer leurs produits et nous ne conseillons pas non plus aux consommateurs d'arrêter complètement leur consommation. Le problème se pose pour les gros consommateurs de produits contenant de l'aspartame, a-t-il ajouté. Nos résultats n'indiquent pas qu'une consommation occasionnelle présente un risque".

Dans le passé, l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments était également arrivée à cette conclusion, expliquant que cette substance était considérée comme étant “sûre” à condition qu’elle soit limitée aux doses recommandées. Prenons l’exemple d’un soda "Light” qui servira comme unité de mesure pour une personne de 68kg. Il faudrait en boire plus d’une douzaine par jour pour que cela deviennent dangereux.

Le spécialiste Francesco Branca précise néanmoins à nos confrères que des études supplémentaires vont être nécessaires afin de “clarifier davantage la situation”.

Pour le moment, il n’y a donc pas de quoi s’alarmer.


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