Obligatoire depuis 2017, le Nutri-score est un moyen pour de nombreux Français de faire leurs courses avec de meilleures connaissances sur la composition des produits. Cette échelle de notation classe les aliments selon leur qualité nutritive avec une lettre allant de A à E, mettant en avant les produits recommandés pour une alimentation équilibrée.
Si le Nutri-score a vocation à aider les consommateurs dans leur choix de consommation, ce code serait également une manière de pousser les industriels à revoir leur façon de produire, selon une étude américaine.
Une étude comparative européenne
Dans cette étude publiée dans la revue European Review of Agricultural Economics, des chercheurs américains se sont basés sur la composition de plusieurs produits ultra-transformés dont des céréales et des chips. Deux économistes de l'Université du Massachusetts ont ainsi comparé les données nutritives selon l’origine du pays les vendant. Dans ce comparatif, les produits français ont été évalués face à d’autres aliments venus d’Italie et du Royaume-Uni, où le Nutri-score n’a pas été adopté.
Selon les résultats de cette étude, les produits ultra-transformés français ont en moyenne une meilleure composition. Les aliments y sont en effet plus sains que chez ses voisins européens. En cause : une réduction du taux de sucre et une augmentation de la part de fibre
Le Nutri-score incite vraiment les industriels à améliorer la qualité des produits alimentaires ? Une récente étude fait le point
Ce changement drastique dans la composition des aliments pousse les chercheurs à avancer le fait que la mise en place du Nutri-score a donc eu un impact sur les industriels. Soucieux d’améliorer leur notation, ils ont retravaillé la recette de leurs produits pour coller davantage aux critères positifs de la notation.
Pour Chantal Julia, professeur de nutrition à l’Université Sorbonne Paris-Nord, ce Nutri-score a donc un impact plus que positif : "l'affichage du Nutri-score va principalement toucher les consommateurs qui s'intéressent aux questions de nutrition et de santé. Les modifications de l'offre alimentaire en profondeur, elles, vont toucher tous les consommateurs, y compris ceux qui, à priori, ne sont pas sensibilisés à ces questions," explique-t-elle à France Bleu.