Le Perrier est-il un soda ou de l’eau gazeuse ? Après 5 ans de procédure autour d’un litige à 24 centimes, une cour de justice américaine a tranché

Il aura fallu attendre 5 ans et un procès pour avoir la réponse à cette interrogation : le Perrier est-il un soda ou une eau gazeuse ? Si question est aujourd'hui résolue, trancher n’a pas été une mince affaire pour la justice de l’État de Pennsylvanie.

Tout commence en 2019 lorsque Jennifer Montgomery achète une bouteille de Perrier dans son magasin de quartier, en Pennsylvanie. Au moment de passer en caisse, la jeune femme est surprise de devoir payer une taxe de vente à hauteur de 24 centimes. Quelque temps plus tard, elle demande un remboursement au ministère des Finances de l'État de Pennsylvanie, et poursuit Sheetz, la chaîne d'épicerie. Son argument : elle a été injustement taxée sur bouteille d’eau naturelle qui est normalement exonérée de toute taxe, en vertu de la loi en vigueur au sein de cet État.

5 ans après le début de l’affaire, le verdict vient de tomber : Perrier est bien une eau gazeuse et est donc soumise à la taxe de vente en Pennsylvanie. Si, depuis 1863, la marque revendique proposer “de l'eau de table gazeuse naturelle”, aux yeux de la justice, il n’en est rien. L’eau Perrier est “est fabriquée en combinant une quantité spécifique de gaz carbonique filtré ou épuré avec de l’eau plate dans une usine industrielle”, expliquent les représentants de l’État, elle n’est donc pas 100% naturelle et est soumise à la taxe. Perrier reconnaît d’ailleurs utiliser, depuis 2018, une source de gaz externe, afin de rationaliser le processus de gazéification et économiser de l’eau, mais souligne que, durant des décennies, le gaz carbonique et l’eau étaient collectés au même endroit, puis séparés.