Dans un communiqué publié fin octobre 2019, le Syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires de France (SIFPAF) et le Comité français de la semoulerie industrielle (CFSI) s’inquiétaient de l’envolée des cours mondiaux du blé dur : plus de 25% d’augmentation entre juin et octobre. « Nous sommes dans un contexte de hausse significative préoccupante », expliquait, en novembre dernier, à BFMTV, Christine Petit, secrétaire générale du SIFPAF.
La cause ? Une très mauvaise récolte au Canada, premier producteur et exportateur mondial, mais aussi en Italie. Or le blé dur est l’ingrédient numéro 1 de la plupart des pâtes consommées en France et nous importons 64% de nos pâtes alimentaires (dont 41% d’Italie). Ce qui doit arriver va sans doute arriver : le prix des pâtes va flamber.
Jusqu’à +50% comme en 2007 ?
Connaît-on l’ampleur de la hausse du prix des pâtes ? Une crise similaire, survenue en 2007, peut nous en donner une idée. A l’époque, le prix du paquet de pâtes avait augmenté de 10 ou 20 centimes à partir de décembre 2007, cinq mois après le début de la crise. En juillet 2008, l’augmentation moyenne était de 20,9%, voire de 50% pour les premiers prix.
Il n’y a pas que le blé dur dans la vie
Hauts les coeurs ! Ça n’est pas parce que le prix du blé dur flambe que vous devez vous passer de pâtes. On fait des nouilles avec tout un tas d’autres céréales : pâtes au riz, pâtes au sarrasin (soba, au Japon), pâtes à l’épeautre, pâtes au maïs… On en fait même avec de la farine de légumineuses (pâtes aux lentilles, pâtes aux pois chiches, pâtes aux pois cassés) et avec de la farine de quinoa. C’est l’occasion de mettre de côté les coquillettes au jambon pour tester d’autres recettes.
Plus saines que les spaghetti et les tagliatelles classiques, il y a aussi les pâtes de légumes, à faire au spiralizer ou à l’économe.