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Entre l’inflation et les nombreuses pénuries qui touchent la France, il est essentiel de faire attention à ce que l’on mange. Il est aussi important de veiller au gaspillage alimentaire, encore trop présent dans le quotidien des Français. Le problème ? Ce phénomène coûte cher. En effet, une récente étude HelloFresh a montré qu’en moyenne l’équivalent de 67 euros d’aliments finissait à la poubelle chaque mois. De nombreux consommateurs se voient contraints de racheter les produits qu’ils viennent de jeter. Thomas Avoirte, expert culinaire chez HelloFresh, explique ainsi que “pour près d’un quart des Français, entre 26% et 50% des produits qu’ils achètent finissent à la poubelle”. Un chiffre beaucoup trop conséquent : il est donc nécessaire que cette situation cesse.
Pour cela, les étiquettes indiquant la date de péremption pourraient être modifiées. En effet, les dates limites de consommation nous induisent parfois en erreur. On ne sait jamais si le produit est encore bon ou pas lorsqu’il est arrivé à expiration. Et pour cause, il n’y a pas une seule règle pour trancher, cela varie en fonction du type d’aliment. On vous parlait récemment, par exemple, du beurre. Ce dernier ne se périme pas vraiment. Ainsi, on ne risque rien à le consommer au-delà de sa date de péremption, simplement son goût et son aspect peuvent être moins qualitatifs.
Bref, vous l’aurez compris, il est parfois difficile de s’y retrouver. Heureusement, pour mettre fin à ce problème, les dates limites de consommation et les dates de durabilité pourraient être modifiées pour devenir plus claires. Voici quels sont ces changements.
Des dates de consommation plus simples : on valide !
Aujourd’hui, 20% du gaspillage alimentaire seraient dus à une mauvaise compréhension des dates limites de consommation. C’est d’ailleurs ce qu’explique Clémentine Lindon, responsable des relations extérieures de Too good to go à TF1 : "Le gaspillage alimentaire aujourd’hui, ça représente plus de 400 euros par an, par foyer en France. Réduire ce gaspillage en travaillant sur la sensibilisation aux dates de consommation, c’est une équivalence d’à peu près 100 euros qu’on pourrait économiser chez les familles françaises".
Pour cela, les informations éthiques pourraient être modifiées et notamment les dates de consommation. En effet, aujourd’hui, selon le produit, on retrouve “à consommer jusqu'au" ou “à consommer de préférence avant”. La différence ? La première annotation correspond à une date limite de consommation. C’est à dire qu’après que la date indiquée soit passée, le produit ne doit pas être consommé puisqu’il peut être dangereux pour la santé. A l’inverse, quand il est écrit “de préférence”, il s’agit d’une date de durabilité minimale. Une fois cette date passée, le produit perd simplement de ses qualités nutritives et gustatives, mais ne représente aucun risque.
Dans peu de temps, deux phrases vont être ajoutées pour plus de précision. Ainsi, on pourra lire après les dates durables de consommation “pour une dégustation optimale” et “ce produit peut être consommé après cette date". Le but ? Que ces produits sont encore bons, qu’ils peuvent être mangés et ne finissent pas à la poubelle. D’après Clémentine Lindon, de l’entreprise Too Good To Go, si ce changement est une bonne initiative pour faire bouger les choses, les consommateurs doivent également se faire confiance :"afin de savoir si les produits sont consommables après le dépassement de la date de durabilité minimale, il faut faire confiance à ses sens. C'est pourquoi Too Good To Go au sein du Pacte des Dates de consommation signé en 2020 a développé un pictogramme "observez, sentez, goûtez" pour permettre aux Français de mieux comprendre. Ce pictogramme est aujourd'hui apposé sur 300 millions de produits de grande consommation à date de durabilité minimale".
Et pour vous donner un coup de pouce pour faire le tri, on vous dévoile la liste de 10 aliments qu'on peut encore manger après la date de péremption !