La célèbre marque de pâtes Panzani est dans la ligne de mire de l’association de consommateurs UFC-Que-Choisir. L’organisme a annoncé vendredi 12 mai 2023 avoir déposé plainte pour “pratiques commerciales trompeuses”. En cause ? Des paquets vendus avec l'expression “pâte fraîche” mise en avant pour parler de pâtes sèches. Une appellation qui fait débat.
La marque de pâtes Panzani dans la sauce
Une gamme de la marque Panzani n’est pas passée inaperçue, bien au contraire puisqu’elle a suscité la colère de l’association de consommateurs UFC-Que-Choisir. Le problème ? La mention en gros caractère “pâte fraîche”, alors que l’entreprise “ne fabrique pas du tout de pâtes fraîches pour le marché français” indique l'organisme. En effet, quand on lit plus attentivement l’étiquette, on peut relever “une pâte sèche bonne comme une” suivie de la notification “pétrie et façonnée comme une pâte fraîche”.
Mais la pilule ne passe pas. L’UFC-Que-Choisir suppose ainsi que Panzani fait croire à ses clients qu’il s’agit de pâtes fraîches alors que la réalité est tout autre. Une manoeuvre qui a un prix : “Panzani cherche à influencer le comportement des consommateurs afin de leur faire acheter des pâtes sèches […] à un prix plus onéreux”. L’association note alors un conditionnement par sachet de 400g contre 500G pour la grande majorité des pâtes sèches en paquet : "La perception du prix par les clients en est brouillée. Ainsi, par paquet [les pâtes] ne se démarquent pas des autres produits du rayon. Mais ramenés aux 500g, leurs tarifs sont en réalité plus élevés", tacle l’UFC-Que choisir.
Une plainte est en cours
Face à l’enquête menée par l’UFC-Que-Choisir, le site Panzani a modifié l'appellation en affichant désormais la mention “qualité pâte fraîche”.
Mais face à la situation, l'association a décidé de réagir et a ainsi porté plainte pour “pratiques commerciales trompeuses” puisque le Code de la Consommation réprimande "les indications ou présentations fausses ou de nature à induire en erreur et portant sur les qualités substantielles de la composition" d’un bien. L’affaire est donc désormais entre les mains de la justice.