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En France, on compte des milliers de fast-foods consacrés à ce sandwich garni de viande, grillée sur une broche verticale, de crudités (le fameux trio salade-tomate-oignon), de sauce (blanche, samouraï, ketchup-mayo ?)… le tout servi avec des frites. Ce casse-croûte s’appelle communément kebab mais (seulement en Île-de-France!) on l’appelle parfois « grec ». Etrange pour un sandwich… originaire de Turquie.
Mais d’où vient le kebab ?
Kebab est l’abréviation de döner kebab (döner signifie « tournant » et kebab « grillade », en turc). Le mot désigne à la fois le sandwich que l’on connaît, le restaurant dans lequel on le vend et la broche de viande grillée sans laquelle il ne serait rien. Cette broche de viande existerait depuis le Moyen-Âge en Anatolie, où elle aurait été introduite par la migration turque. Quant au sandwich, il serait apparu au XIXe siècle dans les villes ottomanes, avant d’atterrir à Berlin dans les années 1970, importé par des migrants turcs. Une fois en Allemagne, le kebab ne tarda pas à sauter la frontière pour arriver en France.
Alors, quel rapport avec la Grèce ?
Tout ceci ne nous explique pas pourquoi on appelle ce sandwich 100% turc un « sandwich grec ». On a trouvé la réponse à notre question dans un article du Parisien. « C'est lié à l'installation, pendant l'entre-deux-guerres dans le cœur de Paris, d'une importante communauté hellène. Parmi elle, des restaurateurs ont commencé à vendre l'équivalent grec du kebab, les gyros, une viande servie dans du pain avec du tzatziki, y explique Benjamin Baudis, auteur du livre Kebab, Question döner (éditions Orients).
Quand le kebab turc débarqua d’Allemagne quelques décennies plus tard, on garda à Paris le terme « grec » pour désigner aussi bien le gyros… que son cousin le kebab. Mystère résolu.
Assez parlé. Vous pouvez retrouver ici notre recette de kebab maison (au poulet).