Un post Twitter d'un magasin E.Leclerc basé en Gironde a déclenché de vives réactions. L'enseigne de Blaye se targuait dans un montage très ringard de commercialiser une nouvelle espèce dans son rayon poissonnerie.
Ils pensaient amuser la galerie à publier une devinette, mais rien ne s'est passé comme prévu. Face aux informations « Je mesure environ 1.5m », « Je peux nager jusqu'à environ 40km/h », « ma couleur de peau a une particularité », « je pèse 25 kg » et « Je suis une espèce pélagique », ce ne sont pas les clients de ce E.Leclerc qui ont fait le plus de bruit en commentaires, mais bien le journaliste Hugo Clément.
Dans un tweet, il répond « Je suis un requin peau bleue, une espèce dont les effectifs s’effondrent au point que je suis classé en danger critique d’extinction en Méditerranée ». Cinglant mais efficace. Et sa réponse, tout comme le tweet de l'enseigne, ne sont pas passés inaperçus. Il a suscité plus de 8 700 réactions et 2 000 retweets.
Il manque une petite bulle sur ce joli montage : « Je suis un requin peau bleue, une espèce dont les effectifs s’effondrent au point que je suis classé en danger critique d’extinction en Méditerranée ». pic.twitter.com/sjm2lk1ziy
— Hugo Clément (@hugoclement) September 15, 2022
Il manque une petite bulle sur ce joli montage : « Je suis un requin peau bleue, une espèce dont les effectifs s’effondrent au point que je suis classé en danger critique d’extinction en Méditerranée ». pic.twitter.com/sjm2lk1ziy
Ce n'est pas le seul a avoir réagi face à la communication hasardeuse de E.Leclerc. L'ONG Sea Shepherd France n'a pas manqué de s'exprimer sur le sujet pour sensibiliser sur la situation critique de l'espèce menacée d'extinction. Sur Twitter, on peut lire « Quand les espèces menacées continuent d’être autorisées à la vente, cela donne ça : le pire de la créativité publicitaire au service du pire de la pêche.»
Face a ce tollé, le magasin E.Leclerc de Blaye a présenté ses excuses et s'est justifié dans une réponse publique partagée sur le réseau social Facebook. Ils assument avoir violé la «politique marée de l'enseigne E. Leclerc» qui s'est dotée depuis 2017 «d'une liste des espèces proscrites à la commercialisation et le requin à peau bleue en fait partie».
Ce scandale n'est pas sans rappeler un autre bad buzz de l'enseigne. En 2020, le magasin E.Leclerc de Vitry-sur-Seine avait commercialisé un requin-renard, une espèce classée "en danger" dans les eaux européennes.