Entre le mois de mai et le mois de juillet, les cerises garnissent les étals de primeurs. Mais cette année, le prix de ce fruit rouge fait mal au portefeuille. Il dépasse allègrement les 20 €/kg alors que nous sommes au cœur de la saison. Des tarifs en augmentation de 10 % sur un an et de 16 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années, selon l’Agreste, le service statistique du ministère de l’Agriculture. À la date du 1ᵉʳ juin 2023, le ministère de l’Agriculture a évalué la production à 36 900 tonnes, soit une baisse de 5 % sur un an.
De mauvaises conditions météorologiques
La baisse de la quantité de fruits résulte de l’accumulation de plusieurs facteurs météorologiques, d'abord l'été 2022 exceptionnellement chaud et sec. Avec ces conditions, la récolte de l'année suivante s'en trouve forcément réduite. S'ensuit une sécheresse hivernale et un mois de mai ponctué par de nombreuses intempéries. Les premières variétés de saison s'en sont trouvées fortement impactées.
Des insectes ravageurs
La météo n'est pas la seule à avoir mis en péril la production de cerises. Elle a aussi été altérée par la présence de nombreux insectes ravageurs, tels que la mouche drosophile ou la punaise asiatique, que l'on appelle aussi punaise diabolique. « Ce sont des insectes qui arrivent de l'étranger et qui s'ajoutent aux nuisibles que l'on connaît déjà », explique Françoise Roch, présidente de la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF) à Actu.fr. La prolifération de ces insectes a plusieurs explications : le réchauffement climatique et l'interdiction du phosmet, un insecticide chimique depuis mars dernier.
Mais il y a peut-être une bonne nouvelle pour les consommateurs, selon les prévisions de certains maraîchers, la situation devrait s'améliorer début juillet.