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Pourquoi vous risquez de ne pas manger de pruneaux cette année

Début avril, la France a connu une vague de froid. Agriculteurs et viticulteurs étaient inquiets quant aux conséquences des baisses de température sur leurs récoltes. Malheureusement, les pruneaux n’ont pas supporté le gel. Les pruniculteurs alertent.

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Pourquoi vous risquez de ne pas manger de pruneaux cette année

@ Adobe Stock/ Pas de pruneaux cette année ? 

Un épisode de gel a touché la France entière début avril. Dans le Sud-Ouest, les récoltes de pruneaux ont été fortement détruites. Face à des températures allant jusqu’à -7 degrés dans le Lot-et-Garonne, il a été extrêmement difficile (voire impossible) de protéger les cultures avec des mesures efficaces. Or, ce département assure l’essentiel de la production de pruneaux français. Si l’on craignait de perdre 100% des récoltes de fruits cette année, c’est peut-être ce qu’il risque d’arriver aux pruneaux.

La filière en danger

Les pruniculteurs sont en alerte maximale. Suite à la vague de froid début avril, c’est près de 80% des récoltes de pruneaux qui ont été perdues. Face à ces pertes, Nicolas Mortemousque, président du Bureau national interprofessionnel du pruneau (BIP), s’est exprimé lors d’une réunion ouverte à la presse ce jeudi 7 avril : « Si des mesures très fortes ne sont pas prises, 50% des 1000 pruniculteurs vont déposer le bilan

La filière est donc en grande difficulté. L’année dernière aussi, le gel printanier avait affaibli les cultures. Le BIP demande à l'Etat des mesures d’aides exceptionnelles : « Le seul fond de calamité agricole ne rembourse que 40% de la production ». Si cela arrive, la filière risque de ne pas se relever. Une visioconférence devait se tenir ce lundi 11 avril au ministère de l’Agriculture afin de trouver des solutions.

La France, avec l’IGP pruneau d’Agen, est le troisième producteur mondial de pruneaux derrière le Chili et les États-Unis. Pour le moment, aucune information supplémentaire n'a été communiquée sur cette réunion.

Pas de pruneaux en 2022 ?

Cette année, les dégâts sont plus importants qu’en 2021. Si 3/4 des récoltes avaient été détruites, la commercialisation avait été assurée grâce aux stocks de pruneaux français. Cette fois, le stock est réduit : tous les marchés ne pourront pas être réapprovisionnés.

Selon Patrick Léger, président de l’Union des pruniculteurs individuels : « Nous allons perdre des parts de marché au profit de pruneaux venant du Chili ou de l’Argentine. » La récolte ne devrait pas dépasser les 9000 tonnes contre 16400 l'année dernière. En 2021, ce sont les récoltes de vin qui avaient baissé de 30%.

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