Beaucoup de facteurs se sont malencontreusement cumulés pour expliquer ces hausses de prix parfois très importantes. Les matières premières comme le blé augmentent tout comme l’huile de tournesol largement utilisée par les industriels dans les biscuits, les pâtes à tartes ou les plats préparés. Le conditionnement des aliments pose problème en raison de la hausse des prix de certains matériaux comme le papier ou le verre. Pour couronner le tout, l’augmentation du prix de l'énergie joue sur les coûts de production et l'augmentation du prix des carburants impacte les coûts logistiques liés aux transports des biens.
Une augmentation des prix spéculaire sur certains produits
Selon le journal Les Echos qui se basent sur une étude Nielsen, certains produits alimentaires sont particulièrement touchés, comme les viandes et les volailles qui voient leur prix augmenter de 24,5 %, les pâtes avec une augmentation de plus de 18%, l’huile avec une augmentation de 15,6%, tandis que le beurre et la crème voient leur prix augmenter de 13%.
Certaines grandes enseignes ont d’ailleurs bloqué des centaines de prix de produits alimentaires et d’hygiène depuis cet été et jusqu’à la fin de l’année.
Quel est l’impact de cette inflation sur les consommateurs et sur les achats ?
Selon une étude de NielsenIQ qui date de fin mai 2022, 8 Français sur 10 font désormais attention à leurs dépenses. Les produits alimentaires et les dépenses liées à l’énergie sont ceux qui impactent le plus le pouvoir d’achat des foyers modestes. L’impact de l’inflation pourrait atteindre 90€ par mois et par foyer dont 30€ rien que pour les produits de grande consommation, contre 27€/mois/foyer français pour le carburant et 32€/mois/foyer français pour l’énergie du domicile. Cet impact varie d’ailleurs en fonction de la composition du foyer (famille: +37,80€/mois, famille de - de 50 ans sans enfant: +21,30€/mois, famille de + de 50 ans avec enfant +27,70€/mois).
NielsenIQ constate un recul des dépenses des produits frais traditionnels (-5,7% 2022 vs 2021) et bio (-6,3%), les foyers modestes réduisant leurs achats en la matière de manière plus conséquente que la moyenne (poissonnerie : -16%/fruits et légumes : -5,8%). Par ailleurs, certains produits plaisir voient leurs ventes diminuer, comme le le chocolat en tablettes (-10,3% en volume /-9,4% en valeur), les poivres, épices, herbes (-12,4% en volume /-13,1% en valeur) ou bien encore les pâtes ménagères (-9,3% en volume /-4,6% en valeur).