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Qu’est-ce qu’on mangeait à bord du Titanic ?

Et si aujourd’hui vous faisiez un tour dans les cuisines du Titanic pour savoir quels menus étaient servis aux passagers le 14 avril 1912 ?

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Qu’est-ce qu’on mangeait à bord du Titanic ?

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Des années après le Titanic suscite encore et toujours un vif intérêt. Récemment, le paquebot était au cœur d’une tragique actualité avec l'implosion d’un sous-marin venu observer l’épave du bateau. La curiosité et le mystère autour de ce paquebot sont si importants, qu’une exposition vient d’ouvrir ses portes à Paris pour retracer l’histoire des passagers et faire revivre ce lieu exceptionnel le temps d’une visite.

Face à cet intérêt, on s’est nous aussi demandé à quoi ressemblait la vie à bord du Titanic et plus particulièrement les menus servis selon les différentes classes ? Entre caviar pour la première classe et bouillon de viande pour la troisième, l’écart était conséquent. Et si vous embarquiez pour un périple culinaire dans cet article. Direction la nuit du 14 avril 1912 à bord du Titanic.

La première classe : caviar, homard et éclair au chocolat

Nous sommes le dimanche 14 avril, la première classe s’affaire, l’heure du dîner approche. Pour le repas deux options possibles. Certains préfèrent se rendre sur le Pont B qui propose un restaurant à la carte. Le lieu est plus intimiste et beaucoup moins formel. Pour s’y rendre, il suffit de prendre l’escalier à l’arrière du navire. Le restaurant est surnommé le Ritz car la majorité des employés qui y travaillent ont été formés dans cet établissement. La salle est prestigieuse. Le cadre s’inspire des meilleurs restaurants de Paris, London ou New-York : c’est la crème de la crème.

C’est le chef Pierre Rousseau qui est aux commandes de cette partie du bateau. Ce soir, une fois encore, il a mis les petits plats dans les grands. Au menu : caviar, homard, oeuf de vanneau, qui est un volatile similaire à un pigeon ou encore caille d’Égypte, on ne sait où donner de la tête. Impossible de faire l’impasse sur la sélection de fromages venus de France et d’Angleterre. Et pour terminer sur une note sucrée, on peut se laisser tenter par des fruits comme le raisin ou la pêche, totalement hors saison en ce mois d’avril mais délicieusement bons.

Changement d’ambiance, pour les personnes de première classe qui souhaiteraient profiter d’une ambiance un peu plus guindée et mondaine. Tous les soirs, le bâteau propose un grand dîner, sur le pont D, offrant un menu dégustation unique. Une sorte de banquet dans une très grande salle à manger. Mais attention, pour profiter de ce repas, l’appétit doit être au rendez-vous puisqu’au total pas moins de 11 plats étaient prévus par le chef Charles Proctor.

Les convives avaient le plaisir de déguster des huîtres à la russe, c'est-à-dire en gelée avec de la vodka, du citron et du raifort. On retrouvait également un consommé Olga qui est un bouillon de viande, un saumon poché sauce mousseline, un sauté de poulet à la lyonnaise, des aloyaux bœuf rôti et sauce forestière, un pigeon rôti sur lit de cresson. C’est enfin le pâté de foie gras et céleri qui vient clôturer cette farandole de mets salés. En effet, à l’époque, le foie gras était servi en fin de repas. Côté gourmandise, rien ne vaut de délicieux éclairs au chocolat.

Quant est-il pour les autres classes ?

Du côté de la seconde classe, le menu était finalement proche de ce que mangeait la bourgeoisie à l’époque. Poisson au four, agneau, dinde rôtie : une fois de plus le menu est alléchant et plutôt copieux. En dessert, on retrouvait du pudding. Il était d’ailleurs à la carte ce fameux 14 avril. Les passagers ont ainsi pu déguster un pudding aux prunes quelques heures avant la catastrophe.

Enfin, contrairement aux idées reçues, la troisième classe était aussi bien lotie. Si le prix du billet était 25 fois moins cher que celui de la première classe, la qualité des mets était au rendez-vous. Direction une grande salle à manger, où les conversations grondent dans la salle et où il est parfois difficile de s’entendre. Au menu : bouillon ou hachis de viande, pomme de terre, légumes et des fruits frais, confiture et porridge en dessert.

C’est à 23h40 que la Titanic touchera l’iceberg. Il coulera en moins de 3 heures vers 2h20 et restera l’une des plus grandes catastrophes maritimes jamais connue.

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