On savait déjà qu’une bonne alimentation était primordiale pour être en bonne santé. Et certains l’ont bien compris. Pour vivre longtemps, d’aucun font attention à ce qu’ils mangent et font beaucoup de sport. D’autres ne jurent que par le citron et ses bienfaits insoupçonnés sur la santé.
D'ailleurs, les chercheurs de cette étude ne disent pas autre chose lorsqu'ils affirment que «parmi les facteurs liés au mode de vie, il a été constaté que le régime alimentaire avait un impact significatif sur l'état de santé des individus et, à son tour, était une variable clé ayant un impact sur la dégradation physiologique des processus de vieillissement ».
Et si, en réalité, le secret de la longévité ne résidait pas dans ce que vous mangez, mais dans l'heure à laquelle vous mangez ?
19h13 : à table !
D’après une étude publiée dans la revue Frontiers in Nutrition et reprise par Medisite, dîner à 19h13 augmenterait votre espérance de vie. Pour arriver à cette conclusion, ils ont observé 68 nonagénaires et centenaires Italiens pour comprendre ce qui, dans leur mode de vie, pouvait avoir une influence sur leur durée de vie au-delà de la moyenne mondiale. Les chercheurs sont arrivés à la conclusion suivante : Passer à table à 19h13 favoriserait le fait de vivre plus longtemps. On vous explique pourquoi.
L’estomac a besoin de 4 heures pour digérer un repas moyen. Si vous vous couchez avant la fin de la digestion, vous pourriez être ballonné et mal digérer. Mais ce n’est pas le plus grave. D’après plusieurs études, manger tard favoriserait l’apparition de maladies chroniques comme le diabète ou le cholestérol et pourrait entraîner un risque de surpoids.
Les chercheurs précisent : «Des études épidémiologiques ont montré qu'un dîner tardif était associé à une incidence accrue de maladies cardiovasculaires, c'est-à-dire d'accident vasculaire cérébral, d'insuffisance cardiaque, etc.»
Un repas tardif bouleverse le rythme circadien et votre degré de résistance à l'insuline. Un repas pris trop tardivement pourrait entraîner, d'après l'étude, un stress métabolique et une glycémie plus élevée. Si vous êtes invités chez des amis et que vous mangez tard une fois de temps en temps, ce n’est pas la mer à boire. En revanche, il faut éviter de dîner à 22h tous les soirs.
Le régime alimentaire idéal serait-il faible en viande et poisson et riche en romarin, légumes et céréales ?
Mais, comme souvent, cette étude est à relativiser. Manger tôt n’est pas le seul facteur qui influence l'espérance de vie. L’état de santé, le sport, la fréquence de consommation de certains aliments, le niveau de stress, le mode et lieu de vie sont autant d’autres critères à prendre en compte.
En effet, à en croire les propos rapportés par les personnes interrogées, ces nonagénaires et centenaires consomment beaucoup de fruits, légumes et céréales et mangent peu de viande, poisson (1 à 2 fois par semaine) et produits laitiers (4 à 5 fois par semaine). La consommation d'herbes aromatiques pourrait jouer un rôle dans la lutte contre les troubles inflammatoires.
Pour rappel, la consommation excessive et régulière de viande rouge serait mauvaise pour la santé, d’après l’OMS. A la suite de cette annonce, on avait demandé au médecin Michel Cymes s’il fallait vraiment manger moins de viande. Au vu de cette étude sur les nonagénaires, on peut également se demander si le lait de vache est mauvais pour la santé.
Enfin, les personnes âgées de ce petit village d’Italie consomment rarement du sucre (1 fois par semaine en moyenne, principalement le dimanche ou les jours de fête) et pratiquaient une activité physique régulière pendant des années.
Un petit-déjeuner salé et léger : le secret de la longévité ?
Enfin, les sujets ont déclaré prendre un petit-déjeuner salé et léger (seulement 200 à 300 calories), préparé avec les restes de la veille ou du pain et du jambon. Du dîner au déjeuner, ils ont un apport calorique faible, ce qui peut jouer un rôle dans leur état de santé général, influençant leur sensibilité à l'insuline, l'état de leur microbiote intestinal, le contrôle de leur glycémie et leur façon de métaboliser les lipides. Alors, quel est le petit déjeuner idéal pour éviter la fringale de 10h et être en bonne santé ?
« L'intervalle de restriction calorique quotidien pourrait permettre au métabolisme et au système immunitaire de minimiser efficacement le stress induit par le repas principal de la journée. » Tout cela joue un rôle important dans leur longévité.
En résumé, les personnes âgées interrogées ont un mode de vie sain, et pas seulement en ce qui concerne l'heure de prise des repas. Rien ne prouve qu’un dîner à 19H13 suffit à lui-seul à vivre plus longtemps. Bien que cette étude ait été faite sur un petit groupe de personnes dans un périmètre restreint, avec des questions rétrospectives, les résultats sont tout de même intéressants à mettre en lumière.