Quelles sont les espèces de poissons ne contenant pas ou peu de mercure à privilégier ?

Riche en protéines, en vitamines, en oligo-éléments et en minéraux, modérément calorique, et surtout délicieux, le poisson a tout pour plaire… ou presque ! Car il peut également contenir du mercure, considéré comme "cancérogène probable" par le Centre International de la Recherche contre le Cancer. Tout récemment, deux organisations non gouvernementales ont sonné l’alarme, pointant du doigt les boîtes de thon, contaminées au mercure. L'ANSES a même mis à jour ses recommandations sur la fréquence de consommation de ce produit, particulièrement pour les personnes sensibles comme les femmes enceintes.

Pas question pour autant de se priver. D’où la nécessité de bien le choisir. Car selon les espèces, les risques diffèrent fortement. On vous aide à faire le bon choix !

Selon plusieurs études scientifiques, le colin, le lieu noir et la goberge, qui appartiennent tous à la même famille, sont les variétés ayant la concentration de mercure la plus basse (0,19 Hg). Ils figurent donc parmi les poissons à mettre le plus souvent dans nos assiettes !

Tous les poissons ne se valent pas ! Les plus petits sont moins susceptibles d’être contaminés. Alors foncez sur les sardines ou encore les anchois, caractérisés par leur petite taille. Bonne nouvelle, ils figurent aussi parmi les poissons les plus abordables et se préparent de mille et une façons. Bonus, il s’agit de poissons gras, riches en oméga 3, dont on connaît les effets bénéfiques notamment sur la santé cardio-vasculaire. Autres poissons à privilégier, le hareng et le saumon (eux aussi riches en oméga 3), qui s’avèrent également moins chargés en mercure.

Logiquement, les plus gros poissons sont donc à éviter. Le thon ou l’espadon notamment, figurent parmi les variétés les plus contaminées. Comme ils sont en haut de la chaîne alimentaire, ils accumulent dans leur organisme le mercure contenu dans les poissons qu’ils ont mangés ! De plus, ces poissons de grande taille ont tendance à vivre plus longtemps et donc à être encore plus exposés à la pollution des océans.

Le mercure fait partie des métaux lourds qui peuvent avoir des effets toxiques sur les systèmes nerveux, digestifs et immunitaires. Ils peuvent ainsi entraîner des troubles neurologiques, des cancers et des perturbations endocriniennes. Cela est d’autant plus important chez les femmes enceintes, car le mercure peut entraîner des troubles du développement cérébral chez le fœtus. Sans céder à la panique pour autant, on ne peut donc que recommander de limiter sa consommation des poissons les plus chargés en mercure et de varier son alimentation.