Que c’est embarrassant d’avoir des flatulences lors d’un rendez-vous professionnel ou d’un date amoureux, vous ne trouvez pas ? Et pourtant, lorsque ça vous arrive, vous ne pouvez plus y faire grand chose… Alors le mieux, c’est encore d’adapter votre menu 24h à l’avance pour ne pas consommer d’aliments qui font péter. Certains, comme les haricots ou les choux, sont connus. Mais d’autres aliments sont plus surprenants.
L’oignon et l’échalote
L’oignon est traître : il nous donne toujours envie de l’ajouter dans nos plats pour donner du goût. Mais, à peine dans notre intestin, on le regrette. Alors un conseil : ne préparez pas de tarte à l’oignon au prochain repas.
Pourquoi l’oignon fait-il péter ? Quand on n’arrive pas à digérer quelque chose, on sort notre botte secrète, à savoir des milliers de bactéries qui se nourrissent de ces aliments, un peu comme une voiture que l’on “nourrit” d'essence. Ce procédé, que l’on appelle fermentation, nous aide à digérer les aliments qu’on ne digère pas tout seul.
Mais le revers de cette cohabitation, c’est que ces bactéries relâchent du gaz en mangeant notre repas, comme le pot d’échappement de la voiture lorsqu’elle consomme de l’essence.
De plus, l’oignon est composé de soufre. Vous savez, c’est cette odeur que l’on décrit parfois comme un œuf périmé. Et bien, en se décomposant dans notre organisme, ce soufre imprègne les gaz relâchés par les bactéries. Résultat : on pète, et c’est loin d’être inodore.
Le pain blanc
Pour qu’une pâte à pain ou à brioche gonfle, on met des bactéries (la levure) au contact du gluten de la farine et on laisse les bactéries fermenter. 1 heure plus tard, la pâte a doublé de volume tellement que les bactéries ont libéré du gaz.
Maintenant, imaginez que votre intestin est une pâte à pain géante (plus ou moins grande selon la sensibilité de chacun et la qualité de la farine) à chaque fois que vous mangez du pain blanc et tout produit à base de blé. Favorisez les produits à base de blé complet et de farine de blés anciens qui est beaucoup plus digeste. On pense être nombreux à mal digérer le gluten, mais en réalité cela dépend beaucoup de la qualité de la farine utilisée et du choix fait entre levure de boulanger et levain naturel.
Les choux
Choux de Bruxelles, chou-fleur ou chou vert : on les met tous dans le même panier. Et pour cause : tous contiennent de la raffinose et du fructane. Pour les bactéries chargées de fermenter notre repas un peu compliqué à digérer, ces substances sont comme des friandises. Elles adorent.
Sauf qu’en les mangeant, elles libèrent du gaz. Et le gaz contenu dans vos intestins ne peut pas y rester at vitam aeternam. Alors la seule solution pour votre corps, c’est de tout faire pour évacuer ce gaz vers l’extérieur. La suite, on la connaît.
Les haricots rouges, pois chiches et flageolets
S’il y a bien 1 aliment que l’on associe sans hésitation aux flatulences, c’est le flageolet. Mais pourquoi flageolets, haricots rouges et autres légumineuses font-ils systématiquement péter ? C’est la faute au combo stachyose et raffinose. Pour faire simple, les flageolets contiennent ces 2 substances que l’on a du mal à digérer.
Alors, comme à chaque fois que l’on a du mal à digérer, on fait appel à nos copines les bactéries pour qu’elles dégradent et prédigèrent tout ça pour nous. Et comme à chaque fois, les bactéries libèrent du gaz en prédigérant notre repas. On paye le prix du service rendu, en quelque sorte.
Heureusement, on ne se laisse pas avoir aussi facilement. On a trouvé la solution miracle pour manger du chili con carne sans le regretter amèrement le lendemain. Il suffit de faire tremper les légumes secs toute une nuit dans de l’eau avec du bicarbonate. Le bicarbonate ramollit les légumineuses, ce qui les rend plus digestes. Résultat : pas besoin de faire appel aux bactéries, et donc pas de fermentation en vu.
Les burgers, pizzas et frites
Plus un aliment est calorique, plus l’on met du temps à le digérer. Si l’on vous mettait un buffet sous les yeux pendant des heures, vous ne résisterez pas à l’envie d’aller piocher dedans. Pour nos bactéries intestinales, c’est pareil. En voyant ce festin, elles se disent qu’il faut venir nous aider à digérer en fermentant tout ça vite fait bien fait (et elles se nourrissent par la même occasion). La leçon à retenir : pas de fast-food la veille d’un rendez-vous.
le lait, le fromage et les yaourts
Depuis tout petit, nous avons des enzymes (les lactases) chargées de digérer le lait. Plus l’on grandit, plus l’on perd de ces enzymes car notre corps estime en avoir moins besoin.
Imaginez que Claire, Claude et Charles soient responsables du développement de votre entreprise. Au bout de 5 ans, vous vous dites que vous avez moins besoin de leurs services car vous avez établi une petite routine. Vous en licenciez 2 ; il ne reste que Claude. Et bien si vous donnez trop de tâches à Claude, il croulera sous le travail et ne pourra pas tout traiter. Exactement comme nos enzymes de lactase qui, chaque jour de moins en moins nombreuses, ne peuvent pas gérer un trop grand apport en lactose. Voilà pourquoi on entend parfois dire que le lait serait mauvais pour la santé des adultes.
Mais on a chacun un Claude différent. Chez certains, Claude est très efficace et peut gérer jusqu’à 10 dossiers par jour. Chez d’autres, Claude a un peu plus de mal et prend du temps à traiter chaque dossier ; vous ne pourrez pas lui en donner plus que 2 par jour. Ce que l’on essaie de vous dire par là, c’est que vous pouvez mal digérer 20cL de lait alors que votre soeur jumelle peut manger fromages, yaourt et chocolat chaud sans problème, car elle a des petits Claude très performants dans son tube digestif.
les carottes râpées
Les crudités sont plus difficiles à digérer pour notre organisme. On a besoin d’aide. Et a qui fait-on appel lorsque l’on a besoin d’aide ? A nos chères bactéries pré-digestives qui viennent fermenter tout ça… en contrepartie de quelques gaz. Et oui, on n’obtient rien sans rien dans le monde des intestins.