Avez-vous déjà entendu parler du mercure et du méthylmercure ? Naturellement, le mercure est présent dans l’environnement. Il est rejeté dans l’air et se disperse dans les eaux, les sols et les sédiments. Il se diffuse dans la nature suite aux rejets engendrés par les activités humaines. “Très volatil sous sa forme élémentaire, le mercure peut se transformer en méthylmercure à la suite de réactions chimiques lorsqu’il rejoint le compartiment aquatique” précise l’ANSES. Or, sous cette forme, la toxine est facilement absorbable par l’organisme et peut engendrer des problèmes de santé.
Boîte de thon : la quantité maximale à ne pas dépasser
“Des consommateurs, adultes comme enfants, très réguliers de poissons prédateurs sauvages (plus d’une portion par semaine) peuvent présenter des niveaux d’exposition dépassant la dose hebdomadaire tolérable déterminée par l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA)” explique l’ANSES. Pour cela, il est important de ne pas consommer du thon en boîte tous les jours. Les experts conseillent d’en manger une à deux fois par semaine et d’alterner avec un autre poisson comme du colin, du cabillaud ou de la sole. Les femmes enceintes ou allaitantes doivent “limiter la consommation de poissons prédateurs sauvages susceptibles d’être fortement contaminés” comme le thon.
L’impact du méthylmercure sur la santé
Le méthylmercure est potentiellement dangereux pour la santé. En effet, la toxine peut avoir un impact sur le système nerveux central de l’être humain, notamment au moment du développement in utero et durant la petite enfance. “Cette substance peut ainsi provoquer des troubles comportementaux légers ou des retards de développement chez les enfants exposés in utero ou après la naissance, même en l'absence de signes de toxicité chez la mère. C’est la raison pour laquelle des recommandations spécifiques destinées aux femmes enceintes ou allaitantes, ainsi qu'aux enfants de moins de 3 ans ont été définies” conclut l’ANSES.