A vous de choisir si vous préférez nager avec les poissons ou prendre votre envol direction les étoiles lors de votre repas. Avec les restaurants immersifs comme le groupe Ephemera en propose, les clients vivent une expérience sensorielle et gustative unique. En immersion directe dans un nouveau monde, cette parenthèse culinaire promet d’être mémorable.
Un concept totalement inédit et abordable : “On est les seuls aujourd’hui à faire ça en France : rendre des restaurants accessibles alors que sur le papier ils ne semblent pas l’être”, nous explique Jade Frommer à la tête du groupe Ephemera avec Annaig Ferrand et Loris De Vaucelle. Nous sommes allés à la rencontre de la jeune femme pour qu’elle nous parle de ces établissements qui font véritablement rêver !
Les restaurants immersifs, un concept qui plaît
Qu’est-ce qu’un restaurant immersif pour ceux qui ne connaîtraient pas ?
Pour le groupe Ephemera, un restaurant immersif c’est un moyen de rentrer dans un lieu qui va vous déconnecter totalement de la réalité. Et le but c’est que tout soit en cohérence que ce soit la nourriture, la carte boisson, la décoration, le son, afin vraiment d’immerger les clients dans une espèce de bulle.
Quel est l'objectif d’un restaurant immersif ?
Dans tous les cas, peu importe le style du restaurant, c’est de faire vivre une expérience. Nous sommes partis sur un positionnement très accessible car le but est vraiment que tout le monde puisse profiter de ce genre de décor qui sort de l’ordinaire. Je pense que les clients sont de plus en plus en recherche d’expérience avec tout ce qui se passe dans le monde. Je crois que les gens veulent peut-être un tout petit moins sortir mais que quand ils le font, ils ont envie de faire quelque chose d’inhabituel et on rentre dans les clous avec Ephemera.
Le début d’une folle aventure
Comment est née l’envie de créer votre premier restaurant immersif ?
On a commencé en ouvrant des restaurants éphémères à Lyon pour tester le concept, en parallèle de nos études à l'Institut Paul Bocuse. Notre envie était de se focaliser sur l'expérience client notamment en créant un lieu totalement immersif et d’aller au-delà de l’assiette.
Comment le projet est-il devenu concret ?
Au départ, on avait 300 euros chacun. On était étudiant, donc pas beaucoup les moyens. Je suis allée voir des restaurateurs qui étaient fermés le dimanche et j’ai eu la chance que l’un d’entre eux accepte de nous prêter son local pour créer le premier restaurant immersif sur deux jours. Et en fait, cela a été un vrai succès. On a eu énormément de médias qui ont parlé de nous. On a eu une vraie demande et c’est à la suite de ces 48 heures que l’on s’est dit qu’on tenait peut être quelque chose. Et de fil en aiguille, on a créé deux autres restaurants éphémères. A chaque fois, c'était de plus en plus important et après on a eu notre premier investisseur.
Sur quel thème était votre premier restaurant ?
Le premier restaurant était plus expérimental qu’immersif puisque c’était sur le thème de l’illusion. Les autres restaurants éphémères par la suite étaient sur Charlie et la Chocolaterie pour le premier et pour le deuxième on s’est inspiré du thème Avatar. Aujourd’hui, on a installé nos restaurants à Paris : Under The Sea et Stellar.
Comment décririez-vous ces deux restaurants ?
Under The sea c’est très simple c’est vraiment vous sentir en totale plongée, comme si tous les clients étaient des plongeurs. L’idée est de venir découvrir plusieurs tableaux des fonds marins avec une carte essentiellement de poissons et des plats végétariens.
Pour Stellar, on est dans l’espace avec des vidéos qui sont issues de la NASA. L’idée c’est d’aller au delà de la mission Stellar qui est donc d’être dans un vaisseau et découvrir tous les mystères de la galaxie. Au niveau de la food, on n’allait pas faire de la nourriture lyophilisée donc on s’est dit : “Dans cette navette spatiale on voit la terre de loin, donc on va faire une carte du monde.” On a ainsi choisi de faire une cuisine du monde, mais globalement il a fallu faire preuve d’imagination, alors que “Under The Sea” c’était plus évident pour nous
Justement, comment on décide de choisir un thème plutôt qu’un autre ?
Pour notre premier restaurant “Under the Sea”, on est arrivé à Paris il y a un an donc on avait vraiment l’envie de trouver un thème cohérent, qui soit aussi facile à décliner dans la carte que dans l’immersion. Pour la carte, c’est le poisson qui est à l’honneur et pour l'immersion on a misé sur des projections de requins et autres animaux marins. Pour Stellar, c'était un défi un peu plus compliqué de trouver un fil conducteur au niveau de la nourriture. On a réussi malgré tout. On a une vingtaine d'idées avec de nouveaux thèmes en tête,mais rien n’est fait puisqu’en réalité le thème arrive en fonction du lieu. Généralement, on visite un lieu et c’est à la suite qu’on détermine l’univers. Typiquement Stellar n’irait pas chez Under The Sea et inversement. Tant que l’on n’a pas vu le lieu, on ne peut pas savoir ce qu’on va concevoir dedans.
Quelles sont les contraintes auxquelles vous avez dû faire face ?
Il y a des problèmes comme toute entreprise, notamment les finances et la recherche de personnel. Dans le concept, je dirais trouver le bon équilibre avec l’expérience car il ne faut pas aller trop loin non plus parce que cela reste un restaurant et ce n’est pas une attraction Disney.
Quelle impression voulez-vous laisser ?
On reçoit énormément de messages et d’ailleurs j’adore certains commentaires. Beaucoup de personnes disent qu’elles ont l’impression de s’être fait masser. En fait, il y a un côté très apaisant dans le restaurant. Même s’il y a des services qui sont plus bruyants que d’autres globalement et surtout le midi, c’est le côté très rassurant qui se fait ressentir. Dans tous les cas, l’âme de nos restaurants, c’est cet aspect un peu déconnectant.
Quels sont vos projets futurs ?
On va prochainement ouvrir une nouvelle adresse : le Jungle Palace, qui est pour l’instant en phase de préparation. Donc on essaye de bien gérer les trois restaurants. Mais l’idée c’est d’avoir après un développement à 3 /4 ouvertures par an à partir de l’année prochaine dont en France et on aimerait également aller à l’étranger sur le long terme. Parce que je pense qu’il y a un gros potentiel dans d’autres pays.