Il y a quelques jours, le gouvernement annonçait la fin de l’utilisation des tickets-restaurants dans les supermarchés dès janvier 2024. Toutefois, face à l'indignation de nombreux Français,les membres de ce dernier avaient finalement fait volte face, prolongeant son usage tout au long de l’année prochaine. Et après avoir été annoncée par la ministre Olivia Grégoire sur M6, cette décision fait déjà grincer des dents les professionnels de la restauration. Dans un communiqué de presse publié ce jeudi 16 novembre 2023, Thierry Marx a fait part de son mécontentement en tant que président de du syndicat patronal de l’hôtellerie-restauration, l’Umih.
Un manque à gagner pour les restaurateurs
“Avec sa volte-face sur la prolongation de l’utilisation du titre-restaurant aux produits alimentaires, le gouvernement envoie un très mauvais signal à notre profession”, s’exclame Thierry Marx. En effet, pour le chef, cette décision est un véritable coup de poignard pour la gastronomie française.“Dans titre-restaurant, il y a "restaurant"”, insiste-t-il également. Ce dernier déplore une dégradation des moyens mis en œuvre pour les professionnels du secteur. “En 2023, c’est un manque à gagner de 200 millions d’euros pour nos restaurateurs”, explique-t-il. Et pour cause : cette année, “la grande distribution a vu sa part de marché titre-restaurant augmenter de plus de 6 %”, tandis que “celle des restaurants diminuait de 3 %”.“J’entends bien les voix qui s’expriment à propos de l’utilité de ce titre, en période d’inflation, pour faire ses courses au quotidien. L’inflation concerne tous les Français. La hausse des prix impacte aussi nos restaurateurs”, ajoute le président de l’Umih.
Une rencontre imminente
Thierry Marx souhaite rencontrer “dans les meilleurs délais” la Première Ministre Elisabeth Borne “pour lui faire part de notre incompréhension, notre mécontentement et notre souhait d’un retour rapide à la situation précédant la loi de 2022”.“Ce titre doit rester une aide au déjeuner des salariés ne disposant pas de restaurant d’entreprise. Il ne doit pas devenir un titre-caddie”, déclare-t-il. Très remonté, celui-ci propose de “concevoir [en plus] un titre alimentation ou un chèque alimentaire pour lutter contre l’inflation et aider les plus défavorisés”.