La consommation d’huile de tournesol en France
On la consomme au quotidien notamment en cuisson et, contrairement à ce que l’on pourrait croire, elle arrive devant l’huile d’olive dans les achats des particuliers. C’est aussi l’huile qui est majoritairement utilisée en France par la production de chips et de frites surgelées.
L’huile de tournesol a un goût neutre et elle peut être portée à haute température sans se dégrader, un atout pour les fritures. Cerise sur le gâteau, c’est une huile qui ne coûte pas cher.
Allons-nous assister à une rupture de bouteilles d'huile de tournesol dans nos rayons mais aussi de chips ou de frites dans les restaurants ?
Ce que disent les experts et les industriels
Nous vous invitons à écouter l’excellent Podcast Eats Business sur Business of Bouffe qui nous a permis d’avoir plein d’infos.
On y apprend que Lesieur, le leader français de l’huile de tournesol, affirme qu’il n’y pas de risque de rupture de leur côté dans l’immédiat car les huiles de tournesol de la marque sont fabriquées avec du tournesol récolté en France. En revanche, c’est plus compliqué avec les huiles de tournesol des marques distributeur (MDD) car elles sont fabriquées à partir du tournesol en provenance d’Ukraine.
Ce qui est clair, c’est qu’à plus long terme, voire à moyen terme, nous risquons d’assister à une crise de l'approvisionnement en huile de tournesol.
Si le conflit en Ukraine perdure, il va y avoir pénurie d’engrais, de carburant et de main d'œuvre. Cela va compromettre les prochaines récoltes mais surtout empêcher de planter pour les futures récoltes.
C’est ce qui risque de provoquer une crise mais plus sur la fabrication des produits industriels qui contiennent de l’huile de tournesol non française, comme certaines pâtes à tartes, biscuits, chips, frites surgelées, etc.
Et les consommateurs ?
Il ne faut surtout pas stocker l’huile de tournesol car c’est ce genre de comportement qui risque de créer un problème. Pour le moment, il n’y a pas de rationnement en France contrairement à d’autres pays européens. A nous d’être raisonnables pour ne pas générer un problème.
Il existe d'autres huiles
On dit souvent qu’il faut varier les huiles dans notre alimentation, c’est le moment de s’y mettre si ce n’est pas déjà le cas.
Chaque huile a un profil nutritionnel différent. Les alterner permet de bénéficier d’un éventail de bienfaits. Par exemple, l’huile d’olive est riche en vitamine E et en oméga-9, excellents pour le système cardiovasculaire, l’huile de colza et de noix sont riches en oméga 3 et en acides gras polyinsaturés qui luttent contre l'hypertension et permettent d’éviter les maladies cardiovasculaires.
En cuisson, toutes les huiles ne se valent pas. Privilégiez l’huile d’olive, l’huile d’arachide, l’huile de coco ou l'huile de pépin de raisin en gardant toujours en tête de ne pas utiliser une seule huile dans toute votre alimentation.