Je ne compte plus les fois où l'on m'a dit sur le marché « J'vous coupe les fanes des carottes, M'dame ? ».
Je réponds toujours « non merci » puis, je me sens seule. Autour de moi les gens repartent avec une botte de carottes amputée de ses fanes. Idem pour le vert des poireaux, les fanes des jeunes navets, etc.
Comme le dit si bien Sonia Ezgulian dans son livre « Les Epluchures, 10 façons de les accommoder » (Editions de l'Epure) ou Sophie Dupuis-Gaulier dans son livre « Tout Manger de A à Z » (Hachette), c'est fou l'énorme quantité d'épluchures, de tiges, de fanes que l'on jette quand on prépare les fruits et les légumes.
Il se trouve que la plupart de ces éléments sont comestibles. Nos grands-mères cuisinaient les légumes sans rien jeter et les parties non comestibles allaient au compost.
Ces pratiques se sont perdues au fil des années, par manque de temps, manque de connaissances et surtout par une perte de transmission des pratiques culinaires. Dommage, non ?
Ce constat m'a donné envie d'aborder le thème du gâchis alimentaire.
Nous avons pris l'habitude de jeter des choses que l'on pourrait utiliser facilement dans notre cuisine de tous les jours. Saviez-vous, par exemple, que l'on peut faire de très bons pestos avec les fanes des radis, des carottes ou des jeunes navets ? Que les tiges non utilisées du persil plat ou de la coriandre, une fois les pluches retirées, font de très bons veloutés ou des sels de légumes ? Que les cosses des petits pois sont comestibles, que l'on peut faire des chips d'épluchures de pommes de terre ? Que les épluchures de pommes permettent de faire des beignets ou des sirops ?
NB : Si vous utilisez le légume ou le fruit de A à Z, pensez à privilégier les versions issues de l'agriculture biologique.
Pour aller plus loin sur le thème Zéro Gâchis, je vous invite à retrouver nos articles.