La cuisine des femmes dans le monde
La cuisine des mères des responsables de nos sites internationaux
Gitanjali du site gourmandize
Je garde un souvenir ému des feuilles de vignes farcies à l'Arménienne (Armenian Stuffed Grape Leaves) que faisait ma grand-mère puis ma mère. Cette recette a des multiples variantes dans chaque pays du bassin méditerranéen. La version arménienne n'utilise pas de feuilles de vigne trempées dans de l'huile mais des feuilles cuites à la vapeur dans une grande casserole avec des morceaux d'agneau, beaucoup d'ail, du citron et de la menthe. Cela donne des feuilles de vignes légères et parfumées. Quand j'étais enfant, je me souviens de mes étés en Syrie, à Alep, dans ma famille. Avec ma grand-mère, ma mère et toutes les femmes de la famille, nous nous installions autour d'une table et nous passions des heures à rouler les feuilles de vigne et à les farcir avec du riz, de l'agneau haché et de la menthe. J'avais du mal à faire de jolis rouleaux, comme ceux de ma grand-mère et de ma mère. Les miens s'ouvraient toujours et ils n'étaient jamais de la même taille ni de la même forme. Ces heures de cuisine sont un souvenir très précieux, je me souviens de ce sentiment d'appartenance avec les femmes de la famille, en cuisinant ensemble. C'est d'autant plus précieux que nous ne pourrons plus jamais refaire cela à Alep.
Luiz du site receitas sem fronteiras
Ma mère n'aime pas forcement cuisiner, mais j'ai toujours apprécié sa cuisine de tous les jours. Dans la famille, nous la taquinons beaucoup car son menu du dimanche est le même depuis des années. Elle prépare un « pasta al sugo » avec du riz, du poulet, des haricots noirs et de la salade.
De mon côté, je suis fan de son "frango com quiabo" (poulet au gombo), une recette traditionnelle de Minas Gerais, l'état où j'habite en Brésil. C'est un plat mijoté à base de poulet, de gombo, d'oignons, de tomates et d'épices. Ce plat est servi avec du riz et de l'angu, une crème faite avec de la farine de maïs. Comme je suis aujourd'hui allergique à la viande, je me régale plutôt avec son « Carrot Cake ». Elle le faisait quand j'étais enfant et j'en emportais à l'école pour mon goûter. Quand j'étais étudiant et que j'habitais loin de la maison, c'est le gâteau que je faisais pour me rapprocher de ma famille par la pensée.
Silvia, du site tribugolosa
Ma mère, contrairement aux clichés classiques sur les mères italiennes n'a jamais vraiment cuisiné pour le plaisir mais plus pour nous nourrir. En revanche, cela ne l'a pas empêché de bien cuisiner, au contraire. Elle cuisine peu de choses mais c'est très bon. Mon meilleur souvenir, lié aux repas de famille de mon enfance chez mes parents, c'est le riz au curry et petits pois. Ma mère faisait sauter le riz à la poêle, c'était bien épicé et croustillant. C'est un riz atypique par rapport à la cuisine italienne, à l'image de ma mère. J'aime beaucoup le préparer moi-même de temps en temps. A chaque fois, ce riz me replonge en enfance et me fait penser à ma mère.
Valentina du site tribugolosa.com
La recette préférée que ma mère prépare, ce sont les Tagliatelles al ragù. C'est toute mon enfance. J'ai appris à les préparer avec ma mère et je continue à les cuisiner. Le secret : étaler la pâte à la main sur une planche en bois pour garder la porosité et la rugosité des pâtes.
Salvador du site rebanando
Je garde un souvenir ému des côtes de porc au four à la tomate, origan et fromage que préparait ma mère. Elle les servait avec des frites maison que nous utilisions pour terminer la sauce. Je me rends compte que c'est un plat très simple mais, quand ma sÅur et moi rentrions du lycée et que l'on sentait l'odeur de la tomate et de l'origan qui sortait du four, c'était un véritable bonheur. De la viande, des tomates, du fromage, ce plat avait tout ce qu'il fallait pour plaire.
Alexandra du site heimgourmet
Pour l'anniversaire de ma sÅur et pour le mien, ma mère préparait toujours un gâteau aux noix avec les noix de notre jardin et un glaçage au chocolat. Dans la région d'où je viens, autour de Berlin, les noyers sont une espère protégée depuis longtemps et dans notre voisinage presque tout le monde a un très grand et très vieux noyer. Chaque année on participait au ramassage des noix puis on laissait sécher les fruits sur du papier journal dans la cave. Nous en avions pour toute l'année et je me souviens encore de leur odeur quand j'allais dans la cave.
Ma sÅur et moi aidions ma mère à décortiquer les noix qu'elle réduisait au fur et à mesure en poudre dans un vieux moulin à café.
Et vous, quelle est votre meilleur souvenir de la cuisine d'une femme de votre entourage ?