Une visite dans la boutique de Nicolas Bernardé, Meilleur Ouvrier de France
Le labo
Le chef nous précède et pousse la porte de l'atelier, et là surprise, malgré que 6 jeunes apprentis soient en plein travail, le silence est frappant. Tous travaillent avec rigueur et minutie et on se sentirait presque coupable de venir les déranger.
En cuisine, chacun sa tâche : deux s'occupent de zester les citrons, un en récupère le jus, un est chargé de nettoyer les moules à l'aide d'un coton, un s'occupe de « gunner » les moules, un autre encore les nappe de chocolat. Et là, si comme moi le chocolat est votre meilleur ami, vous aurez déjà un pied au paradis ! Le plus dur dans un endroit comme celui-ci est de résister à l'irrépressible envie de subtiliser un petit bout de chocolat par ci et un autres petit bout de chocolat par là. Mais comme on sait se tenir, rien de tout cela. On observe simplement et on écoute attentivement le chef qui nous explique tout le processus de fabrication des Åufs en chocolat.
Maintenant, et aussi parce qu'on est quand même un site de cuisine : un petit peu de technique. Tout d'abord, c'est l'étape du « gunnage » qui donne au chocolat son aspect si brillant, vient ensuite le nappage (en n'oubliant pas de taper le bord du moule pour éliminer les bulles d'air, puis de racler le dessus du moule pour ne pas que le chocolat ne se rétracte et ne finisse par se fissurer). Par la suite, les moules sont placés à l'envers sur la grille puis envoyés en cellule de refroidissement pendant une quinzaine de minutes. A la fin de ce temps, l'étape sera renouvelée afin d'obtenir une deuxième couche.
C'est bon, le moment que vous attendiez tous (enfin surtout nous !) est enfin arrivé : l'heure de la dégustation ! On croque, sans se faire prier vous vous en seriez doutés, dans le chocolat, et si on est attentif, on ressent bien en bouche les deux couches superposées de chocolat qui est rendu possible par le fait que les moules soit nappés à deux reprises à la différence du chocolat industriel que vous trouverez en grande surface. En plus d'un excellent savoir-faire, toutes les matières premières utilisées sont de qualité, avec par exemple du chocolat, à 47% de cacao, tout droit importé de Papouasie, what else ?
Nous nous baladons ensuite de poste en poste pour observer les apprentis travailler, chacun de leur geste est précis et calculé. Si comme moi vous avez deux mains gauches, vous allez très vite vous rendre compte que ce métier n'est pas pour vous et que vous êtes bien meilleur en tant que dégustateur.
Après deux heures, la visite s'achève. Eh oui, malheureusement, toute bonne chose à une fin et il l'heure est venue pour nous de rentrer et de vaquer à nos autres occupations : business woman oblige !
Cependant, avant de quitter la boutique, quelques petits achats gourmands s'imposent, ça sera une boîte de neuf macarons pour moi, ainsi que trois pièces en chocolat généreusement offertes par le chef ! Bien sûr, on n'oublie pas au passage de prendre quelques photos afin d'immortaliser cette superbe journée qui à notre grand regret aura passée bien trop vite.
Vous l'avez surement compris, cette boutique est incontournable et vous serez forcément charmés à la fois par la beauté de la boutique et par la générosité et la gentillesse des propriétaires. En tout cas, et c'est avec certitude que nous pouvons affirmer qu'on y reviendra très vite (notamment pour goûter le cake aux framboises et pistaches avec lequel le coup de foudre fut immédiat).
Nicolas Bernardé
2 Place de la Liberté
La Garenne Colombes (92)
Du mardi au vendredi, de 10h à 13h30 et de 14h30 à 19h30
Le samedi, de 9h30 à 19h30, sans interruption.