Alors que le pouvoir d'achat de beaucoup de Français a souffler avec l'inflation, les consommateurs ont également été confronté à la shrinkflation. Fort heureusement, le gouvernement a décidé de réagir en promettant d’encadrer cette pratique. D’ici avril 2024, industriels et distributeurs pourraient être soumis à une nouvelle mesure.
Qu’est-ce que la skrinkflation ?
Théorisée et étudiée depuis mi-2023, la shrinkflation est en réalité une technique vieille comme le monde. Bien connue des industriels et des distributeurs, cette méthode consiste à diminuer la taille d’un produit, tout en continuant de le vendre au même prix, sinon plus cher.
Si, au début, les consommateurs n’y prêtaient pas forcément attention, après quelques mois, la colère gronde, tant est si bien que de nombreuses demandes avaient été déposées pour encadrer cette pratique. Le ministre de l'Économie s’était même insurgé : “C'est une arnaque, c'est scandaleux. Cette pratique se multiplie. Nous ne sommes pas là pour remplir les poches des géants industriels.” Il a ensuite promis une action du gouvernement… et c’est peut être ce qui est sur le point de se produire.
Vers un encadrement de la shrinkflation
Chose promise, chose due. Comme le rapporte BFM TV, il y a quelques jours, le gouvernement a notifié à la Commission européenne un projet d'arrêté au sujet de la shrinkflation. S’il est validé, les distributeurs auront pour obligation de mentionner la réduction de poids et la variation de prix “directement sur l’emballage ou sur une étiquette attachée ou placée à proximité de ce produit”. Précision nécessaire : “Ne sont pas concernées les denrées alimentaires préemballées à quantité variable et les denrées alimentaires non préemballées (vrac)”. Cette mesure viserait donc à aider les consommateurs à mieux s’informer quant au poids et au prix de ce qu'ils achètent. Seuls les hypermarchés et supermarchés seraient concernés, les surfaces de vente de moins de 400 mètres carrés seraient exemptées.
En cas de manquement à ces directives, les contrevenants s’exposeraient à “une amende administrative dont le montant pourra atteindre 3.000 euros pour une personne physique et 15.000 euros pour une personne morale”, détaille BFM TV. Les agents de la répression des fraudes pourraient, également, exiger l’arrêt des manquements constatés.
Si la Commission européenne n’a pas d’objection, la mesure pourrait entrer en vigueur dès le mois d’avril prochain.