Gaspillage alimentaires, les chefs contre-attaquent : une émission à ne surtout pas manquer
Ce que les chefs expriment suite au tournage
Ghislaine Arabian : « J'ai encore la chair de poule en repensant aux gens qui se cachent au petit matin pour guetter la sortie des poubelles des supermarchés dans le centre de Paris avant d'aller les fouiller, on touche vraiment du doigt la pauvreté. Je suis encore sous le choc d'avoir vu ces pommes encore très bonnes partir en semi-remorque pour être transformées en gaz.»
Cyril Lignac : « C'est choquant de voir ces superbes poivrons de Nice revenir chez le producteur car à Rungis, ceux d'Espagne sont moins chers, de discuter avec un producteur de poireaux en région parisienne contraint de détruire son champs car le prix du poireau a tellement chuté que ça ne vaut pas le coup de payer de la main d'œuvre pour ramasser les poireaux (ces poireaux seront d'ailleurs récupérés pour le banquet des 5000 personnes à Lille. »
Philippe Etchebest : « On a tous fouillé les rayons pour prendre les produits les plus frais, je ne le ferai plus. Je n'imaginais pas que l'on jetait autant de kilos de poisson péchés, tout simplement à cause des quotas régis par l'Europe. On nous pousse à consommer de plus en plus, ce qui alourdit au final le gaspillage. La solution serait peut-être d'acheter en ligne afin de ne choisir que ce dont nous avons besoin. »
Yves Camdeborde : « Quel scandale de faire venir des pommes d'Afrique du Sud, ce qui fait chuter les prix et provoque le fait que les producteurs français se retrouvent avec des stocks sur les bras. Les consommateurs ne se rendent pas compte que d'acheter des produits préparés provoquent du gâchis : quand on achète une salade en sachet, il faut savoir que les feuilles extérieures ont été jetées. Les industriels rendent les consommateurs flemmards avec toute une offre de produits préparés. »
Florent Ladeyn : « Je suis choqué par la standardisation des fruits et des légumes, les carottes des sables pourtant excellentes ne trouvent plus preneurs. Il faut éduquer le consommateur au lieu de le rendre flemmard. »