+2,5 kilos affichés sur la balance
Plus d’un Français sur deux aurait pris du poids depuis le 17 mars, à en croire cette enquête de l’Ifop commandée par le média Darwin Nutrition. Notre sédentarité (il faut dire que le canapé est très confortable…), la baisse de l’activité physique (malgré les dizaines de fit challenge qui défilent sur les réseaux sociaux) et les grignotages pour tuer le temps et lutter contre le stress (ce qui est tout à fait normal, comme nous l’explique en détails le psycho-nutritionniste Jean-Philippe Zermati) sont des facteurs qui expliquent cette prise de poids.
Bien qu’ils se justifient, ces petits kilos en trop sont difficilement acceptés, particulièrement chez les femmes d'après l'étude. Mais prendre 2,5 kilos dans un contexte si particulier, c’est grave docteur ? Pas le moins du monde, comme nous l’expliquait la diététicienne Arianne Grumbach dans cet article au début du confinement : “Si vous avez pris quelques kilos, ils sont dus à une circonstance très particulière. Quand vous allez reprendre une activité normale, votre corps va naturellement revenir à son poids d’équilibre, c’est sa force naturelle.”
Si 13% des sondés ont pris davantage de poids (au moins 5 kilos ou plus), il faut aussi dire que 14% des personnes n’ont pas pris un gramme. Plus surprenant encore : 29% ont même perdu poids. Notre petit doigt nous dit que c’est en partie grâce à nos recettes et astuces spéciales confinement pour ne pas prendre de poids.
Plus on est nombreux à la maison, plus on prend du poids ?
Et si, finalement, la famille jouait un rôle dans cette prise de poids ? C’est en tout cas ce que révèle les résultats de cette étude. “Cette prise de poids a particulièrement affecté les Français vivant en famille nombreuses - 64% des Français confinés avec plus de 4 personnes ont pris du poids contre seulement 53% de ceux confinés seuls” détaille le communiqué de presse.
Mais la présence d’enfants ne fait pas tout. Le stress, des disputes et la répartition des tâches ménagères jouent aussi un rôle.
Une prise de poids liée au stress et aux disputes conjugales
42% des couples confinés ensemble se prennent la tête sur la préparation des repas. Il faut dire qu’il y a de quoi : les femmes passeraient en moyenne 1h12 par jour en cuisine… contre seulement 22 minutes pour les hommes d'après la dernière enquête emploi du temps de l'INSEE en France (Nabli & Ricroch, 2012).
Télétravail, école à domicile, etc. : le confinement a perturbé nos habitudes. Désormais, finis la cantine et les restos d’entreprise, il faut cuisiner plusieurs fois par jour et pour toute la famille. Un travail considérable si c’est toujours la même personne qui l’effectue (71% des femmes estiment qu’elles prennent tout en charge contre 8% des hommes). Contenu du chariot, choix du repas et répartition des tâches : les tensions sur la préparation des menus peut prendre différentes formes.
Pain, yaourt, brioches : cap sur le fait-maison
Brioche, pain, croissant : votre boulanger n’a qu’à bien se tenir, tant vous maîtrisez désormais les techniques de pétrissage sur le bout des doigts. Et vous n’êtes pas seul : 29% des Français se sont découvert une véritable passion pour le fait-maison. Dis donc, ce ne serait pas un peu grâce à notre challenge “Je fais maison” avec ses recettes en vidéo et ses astuces ?
Evidemment, on ne s’arrête pas à la boulangerie. De manière générale, on prend plus de temps pour cuisiner (ça, on l’avait bien remarqué sur les fils d’actualité des réseaux sociaux…). Et puis, comme on est gourmand, il faut bien manger les petites pâtisseries que l’on prépare, non ?
Vers une nouvelle manière de s'alimenter après le confinement ?
Visiblement, il n'y a pas qu'au nouvel an que l'on prend des bonnes résolutions : pour 56% des Français par exemple, l’objectif post-confinement est d’avoir une alimentation plus saine et équilibrée. Ca tombe bien, 750Green et la weekly sont là pour vous aider à franchir le pas. 18% songent même à faire un régime : et vous, vous en faites partie ?
Et si le confinement n’avait pas apporté que des mauvaises nouvelles ? Post 11 mai, c’est décidé, on privilégie la qualité à la quantité en accordant de l’importance aux produits bio (18% des sondés) ou locaux. Mais surtout, la planète va nous remercier car, selon l’étude, plus d’1 personne sur 4 s’engage à faire attention à l’impact de son alimentation sur l’environnement.
"Si les sujets tels que les circuits courts, le bio ou la production durable étaient déjà des enjeux importants avant le confinement, ils le seront encore d'avantage à l'avenir" conclutCharlotte Jean, l’un des 2 responsables de Darwin-Nutrition.fr.
Source : « Étude Ifop pour Darwin Nutrition réalisée par internet du 24 au 27 avril 2020 auprès d'un échantillon de 3 045 Français âgés de 18 ans et plus résidant en France métropolitaine »