“En retard, en retard, je suis en retard !” : en ce moment, vous avez l'impression de vivre la même vie que le lapin d'Alice au pays des merveilles ? Chaque jour (ou presque), c’est la même rengaine. Il faut sortir du travail à 18h30 pour ne pas être en retard au périscolaire ou au cours de badminton, puis enchaîner sur les devoirs, la préparation du repas et l'organisation de la réunion de demain matin, la plus importante du semestre. Et tout ça rien en une seule journée ?
Pas étonnant que l'on soit épuisé, un peu à cran, stressé ou carrément sur les nerfs à force de concilier vie sociale et vie professionnelle. La conséquence de tout ça, en dehors de notre humeur pas franchement joviale ? On grignote.
Mais quel est le rapport entre le stress, la fatigue et notre envie démesurée de croquer dans un Kinder Bueno devant la machine à café, d'acheter ce sachet de madeleines au distributeur ou d'engloutir un bout de fromage ?
Je stresse donc je mange
Pour schématiser, notre corps libère du cortisol -l’hormone du stress- à chaque fois que l’on est angoissé ou contrarié. Sauf qu'avec la rentrée, ces situations sont fréquentes : on stresse que tout se passe bien à l'école, qu'un tel se retrouve dans la même classe que son copain, c'est la course au travail, etc. Conséquence directe : on mange pour réguler nos émotions.
“En mangeant, on active notre système réconfortant [en libérant des endorphines et de la dopamine, les hormones du bonheur, ndlr], ce qui permet de diminuer le taux de cortisol, et donc de réduire le stress” nous expliquait dans un précédent article Jean-Philippe Zermati, psycho-nutritionniste, spécialiste des troubles du comportement alimentaire et cofondateur du Groupe de Réflexion sur l’Obésite et le Surpoids.
La fatigue nous donne faim
Quant à la fatigue, ses effets sont tout aussi désastreux sur l'équilibre de nos repas. Et pour cause : nous aurions envie de manger jusqu’à 900 calories en plus après une petite nuit. Oui oui, vous avez bien lu. Pour faire simple, plus on manque de sommeil, plus le corps produit une hormone qui stimule la faim (la ghréline) et moins il libère l’hormone de la satiété et de la régulation de l’appétit (la leptine). En bref, il faudra se resservir deux fois des pommes dauphine au restaurant d'entreprise pour être rassasié.
Le problème, c’est qu’à trop grignoter, on peut avoir des problèmes de santé. Alors se faire plaisir de temps en temps, c’est important, surtout si ça nous détend. Mais il ne faudrait pas que ça devienne une habitude. Alors nous, on a qu’une chose à vous dire : keep calm and sleep.