485 : c’est en moyenne le nombre de calories supplémentaires que prend un grignoteur régulier par jour, ce qui représente tout de même 22,4% de ses apports journaliers. Pour les grignotages occasionnels, on passe à 273 kcal par jour, soit 13% des apports recommandés*. Et cet excès calorique peut entraîner de nombreux problèmes de santé.
En cause ? Au-delà du fait même de grignoter, c'est le choix des aliments qui pose problème.
Chez les femmes, les produits gras et sucrés, tels que les gâteaux et les viennoiseries, arrivent en tête (ils représentent pas moins de 44% des grignotages). On aime aussi se faire plaisir avec des boissons sucrées (8,4%), alcoolisées (8%) et des fruits (11,9%). Pas de grande différence du côté des hommes : ils se tournent eux aussi vers les boissons sucrées (10,3%) et alcoolisées (21,2%), sans toutefois refuser un petit bout de gâteau (les produits sucrés et gras représentent tout de même 30,7%) ou un fruit (7,8%).
Prise de poids et dérèglement alimentaire
Le problème, c’est que l’on ingère plus de calories que ce que l’on dépense en une journée. Conséquence : on stocke ces calories en trop et on prend du poids. Mais ce n’est pas tout.
Le fait de grignoter dérègle notre équilibre alimentaire : plus on grignote et plus on va habituer son métabolisme à manger à n'importe quelle heure. Plus le corps s'y habitue, plus on va grignoter. Et puis, une fois à table, on n'a plus très faim parce qu'on a trop grignoté avant. Mais dans deux heures, on aura de nouveau faim, car on a fait un pseudo-repas trop léger avant... et c’est alors que le cercle vicieux se met en route.
Attention aux risques pour la santé
Imaginez un petit nouveau (appelons-le brownie, au hasard) fraîchement débarqué dans la grande entreprise qu’est notre organisme. Ce brownie, il était bien sympa quand on l’a mangé embauché, mais maintenant il déborde un peu trop de sucre, son énergie à lui.
Du coup, c’est le pancréas qui va devoir faire des heures supp’ pour le canaliser, en produisant de l’insuline. Un collègue, le foie, ne réussit pas à se concentrer et peut pas se travailler dans ces conditions. Résultat, c’est la panique de son côté, il ne s’en sort plus, et notre corps tourne alors au ralenti : on se sent fatigué… tout ça à cause d'un petit brownie grignoté au milieu de l'après-midi.
A répétition, c’est tout l’organisme qui pourrait en pâtir : maladies cardio-vasculaires, diabète de type II, cholestérol et, dans les cas les plus graves (sur le long terme), infarctus.
Mais pas de panique pour autant
“Il ne faut surtout pas s’interdire un aliment. Si vous voulez du chocolat, ne vous tournez pas vers un yaourt !” insistait dans un autre article Jean-Philippe Zermati, psycho-nutritionniste, spécialiste des troubles du comportement alimentaire et cofondateur du Groupe de Réflexion sur l’Obésite et le Surpoids. “Il ne faut pas s’interdire de manger au risque de créer un déséquilibre psychologique."
En revanche, il ne faut pas que cela devienne une habitude, c'est tout.
* Article basé sur une étude Nutrinet de 2011.