L’inflation continue toujours son ascension en atteignant les +6,3% au mois de février 2023. Une hausse qui a une récupération directe sur le prix d’un panier moyen de courses. La situation ne va pas s’améliorer puisque ce mois de mars est annoncé comme “mars rouge”. La raison ? Les difficiles négociations entre les fournisseurs et les distributeurs.
Face à l’envol des prix, certains consommateurs volent dans les supermarchés pour subvenir à leurs besoins. Cet état de fait commence à devenir de plus en plus préoccupant à tel point que les supermarchés prennent des mesures jamais vues.
Des vols à l’étalage de plus en plus fréquents
Face à la hausse des prix, certains Français en arrivent à dérober des produits dans les supermarchés. RTL relatait récemment l'histoire d’un couple, parents d’un nourrisson de 6 mois et gagnant seulement 1000 euros par mois. Tous deux reconnaissaient voler quelques produits pour subvenir à leurs besoins.
Un cas qui est loin d’être isolé puisque d’après les chiffres du Ministère de l'Intérieur, en 2022, une hausse de 14% des vols à l’étalage a été enregistrée. Une augmentation qui va de pair avec la hausse des produits alimentaires qui s'élève à, elle, + 13,3% en un an. Les produits les plus touchés par les vols sont justement ceux qui coûtent le plus cher aux consommateurs.
Des antivols pour faire face
Pour faire face à ce phénomène, les enseignes ont décidé de mettre en place un système radical : “On anti-vole la viande, on anti -vole le poisson frais emballé. Ça, c’est nouveau, on ne le faisait pas il y a deux, trois ans" a expliqué Thierry Cotillard le président du groupement « Les Mousquetaires » à Apolline de Malherbe sur RMC.
Le patron des enseignes Intermarché souligne également que les plannings des vigiles ont dû être revus afin de multiplier la présence des agents de sécurité : “Il y a toujours eu des vols, mais pas dans cette proportion”.
Le son de cloche n’est toutefois pas le même de partout. Interrogé sur le sujet le 3 mars dernier par FranceTVinfo, Michel-Édouard Leclerc affirmait ne pas avoir remarqué plus de vols ces derniers temps :”Il y a toujours eu des actes d’incivilité. Mais ça ne remonte pas comme un sujet. C’est marginal dans la société française”.
Les vols à l’étalage sont sanctionnable de peines pouvant aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45.000 euros d'amendes. Toutefois, dans la plupart des cas, les vigiles et gérants de magasins interrogés par RTL affirment régler les choses l’amiable.