Film alimentaire : avez-vous déjà remarqué cette mise en garde des fabricants sur l’emballage avant de l’utiliser ?

Avec l’aluminium ou le papier cuisson, le film alimentaire fait partie de ces produits quasi incontournables dans nos cuisines. Pour emballer un reste de hachis parmentier ou recouvrir un bol de chocolat au lait avant de le glisser au micro-ondes, il s’avère des plus pratiques. Attention toutefois, il ne doit pas être utilisé n’importe comment ! Voici les bonnes pratiques à suivre.

La plupart du temps, le film alimentaire est composé de PVC (c’est-à-dire du polychlorure de vinyle). Ce matériau est en effet totalement imperméable et garantit une parfaite conservation des aliments. Une matière a priori idéale donc, sauf qu’elle n’est pas sans danger. Car, comme l’explique l’hygiéniste Christophe Mercier-Thellier, au contact des aliments, des phtalates (composants utilisés pour assouplir le plastique), peuvent être libérées et migrer dans les aliments. Or, ces phtalates sont des perturbateurs endocriniens, autrement dit des substances qui interfèrent avec le fonctionnement de notre système hormonal. C’est d’autant plus vrai si les aliments en question sont gras (fromage, sauces, crèmes par exemple) ou s’ils sont exposés à la chaleur (et notamment au micro-ondes).

L’hygiéniste pointe du doigt les industriels. En effet, il n’existe hélas aucun logo permettant de distinguer un film alimentaire de qualité d’un film à éviter. De nombreux produits font régulièrement l’objet de rappels par les autorités sanitaires, en raison de substances toxiques retrouvées dans les aliments qui ont été en contact avec ces films. Il est donc important de bien lire les inscriptions sur les emballages.

Certains précisent par exemple qu’ils ne conviennent pas pour emballer des aliments gras, ou des produits conservés dans de l'huile. Car, comme on l’a vu plus haut, le contact avec le gras multiplie les risques de migration des molécules dangereuses vers les aliments.

Pour ne prendre aucun risque, suivez ces conseils : évitez les contacts directs entre le film alimentaire et les aliments gras. Si vous avez l’habitude par exemple, d’envelopper votre pâte brisée dans un film avant de la faire reposer au frais, optez plutôt pour du papier cuisson, qui lui, ne présente aucun risque.

Lorsque vous préparez une crème pâtissière ou une crème anglaise, évitez de la couvrir de film "au contact". Certes, cela évite qu’elle ne "croûte", mais des migrations de phtalates peuvent survenir. La solution ? Recouvrez la surface de votre crème d’un peu de beurre fondu pour la protéger.

Autre bonne pratique, lorsque vous souhaitez réchauffer un plat au micro-ondes, utilisez un film "spécial micro-ondes" (la mention doit être inscrite sur l’emballage). Vérifiez également que le film ne colle pas à la préparation. Pour éviter tout risque, troquez le film contre une cloche, un saladier ou une assiette renversée.

Dernier conseil, pour emballer vos aliments, utilisez plutôt un contenant en verre avec un couvercle en plastique dur, qui, lui, ne présente pas de risque de migration chimique (bonus, c’est beaucoup mieux pour l’environnement !)