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Peut-on être accro au Coca ?

A en croire Geoffrey, Marion, Joanna et bien d’autres, la réponse ne fait aucun doute. Certains boivent jusqu’à 2L de Coca par jour. Et lorsqu’ils n’ont pas leur dose quotidienne, rien ne va plus. Mais comment expliquer cette dépendance à une simple boisson sucrée ? 

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Peut-on être accro au Coca ?

Consommateur de coca. Adobestock

Une boisson vous manque, et tout est dépeuplé. Irritabilité, agacement, manque de concentration, fatigue, besoin irrépressible d’en boire : tous les marqueurs de la dépendance sont là. On pourrait croire que l’on parle d’une addiction à l’alcool ou à la drogue, mais il n’en est rien. Si on vous évoquait déjà dans cet article les 7 signes qui prouvent que vous êtes accro au café, c’est aujourd'hui du Coca* dont on parle. Et ce problème ne date pas d’hier.

Un Coca coûte que coûte

L’addiction de Marion a duré 10 ans avant que la jeune femme n’ait un déclic. “A cette époque, je pouvais en boire 1,5 litre par jour facilement, surtout le week-end. Je n’avais même pas besoin de manger ; mon coca se suffisait à lui-même.

Sauf que cette passion coûte chère à long terme. Le prix au litre peut monter jusqu’à 3,30 euros. Mais pour les grands consommateurs, l’envie est plus forte que tout. “Les seules fois où je n’en bois pas, c’est à la fin du mois quand ma carte est bloquée. Sinon je fais tous les fonds de porte monnaie. Quitte à choisir entre un paquet de pâtes et du coca, je prendrai le coca” raconte Johanna, accro au Coca Zéro® depuis 2014. Le responsable de cette dépendance ? Le sucre et les édulcorants et, par effet boule de neige, le cerveau.

Une canette = 7 morceaux de sucre

Le sucre rendrait dépendant aux sodas. Adobestock

Le sucre rendrait dépendant aux sodas. Adobestock

Une canette de coca, ce n'est pas moins de 7 carrés de sucre. Tout ce sucre pousse le cerveau à libérer de la dopamine. La dopamine, c’est l’hormone du bonheur et de la récompense, que le cerveau libère lorsque l’on passe un bon moment. Le problème ? Une fois que l’on a goûté à ce bonheur, on veut y revenir encore et encore. Voilà : il n’en fallait pas davantage pour être dépendant d'un aliment ou, dans notre cas, d'une boisson.

"Quand on mange, on se sent immédiatement soulagé, détendu. On n’est pas accro à la substance dans l’aliment, on est accro à notre propre dopamine comme quand on est accro à internet ou aux jeux. [...] Dans l’alimentation, à ce jour, il n’y a pas de substances addictogènes détectées, ce qui fait dire aux nutritionnistes que ce n’est pas une addiction, mais c’est une addiction comportementale qui va nous faire ce même plaisir, ce même soulagement que l’on retrouve dans d’autres addictions” explique la nutritionniste Pascale Modaï au site Sos addictions.

Certains estiment même que plus l’on consomme de sucre, plus notre production naturelle de dopamine réduit. Le problème, c'est que dans le même temps, notre tolérance augmente. Le corps s’habitue progressivement à la dose. Alors, pour obtenir l’effet désiré, nous n'avons pas d’autres choix que d’augmenter cette dose. Cette explication ne serait pas uniquement valable pour les sodas, mais s’appliquerait bel et bien à tous les produits sucrés.

A partir de combien de canettes je suis considéré comme accro ?

Au risque de vous décevoir, il n’y a pas de réponse universelle. Cela dépend de votre organisme. Si vous êtes facilement irritable et que vous ne pensez qu’à en avoir dès que vous avez fini la dernière canette, ce sont quelques signes de dépendance.

Je ne buvais rien d’autre que ça et si je n’avais pas mon cola, je pouvais être très mal, énervée et vraiment désagréable. J’étais capable de prendre la voiture et faire plusieurs km pour trouver un magasin ouvert pour acheter du Coca” se souvient Marion. Il faut dire que cette sensation de fraîcheur, ce "pshiiit" à l'ouverture et ce goût iconique sont attirants.

Un combo qui nous rend accro

Le sucre n’est pas le seul à blâmer. L’autre substance qui pourrait nous rendre accro à ce soda, c’est la caféine. Le combo sucre + caféine nous procure un pic d’énergie. Sans, on se sent fatigué et moins performant. Sauf que personne n’aime avoir un coup de mou, pas vrai ?

Le problème, c’est que cette dépendance peut avoir de lourdes conséquences. 20% de la population française serait atteinte de la “maladie du soda”, un trouble qui crée une inflammation au niveau du foie et l’abîme.

Si cet article vous a donné envie d'arrêter de boire des sodas, mais qu'il vous reste une bouteille entamée à passer, cuisinez ces travers de porc au coca pour un mélange sucré-salé et une viande caramélisée à souhait.

Ces propos s'appuient sur des témoignages, sur les informations de Sos addictions et de cette page "nutrition et addictions". Nous avons tenté à plusieurs reprises de contacter des nutritionnistes et addictologues, sans réponse de leur part.

*Nous avons volontairement choisir le terme de Coca en tant que le mot générique pour tous les sodas, cet article ne traite pas d'une marque spécifique.

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